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Critique de jcjc352



Moravia, avec beaucoup d'acuité et de délicatesse , aborde la période de l'adolescence, celle d'Agostino vivant dans un milieu aisé, et surtout le passage de la découverte de la sexualité. Celui-ci se fait brutalement alors qu'Agostino vit seul avec sa mère, jolie veuve encore jeune, en villégiature à la mer.
La mère se laisse tenter sur la plage par une aventure en présence d'Agostino. Celui-ci comprend alors que sa mère est aussi une femme et qu'il doit l'accepter comme telle C'est un constat brutal il perd son innocence d'enfant pour entrer dans le monde des adultes sans en être encore vraiment un.
En parallèle pour échapper à son terrible constat et pour oublier sa déconvenue il va s'accoquiner avec une bande de jeunes du peuple et se déniaiser à leur contact . Ceux-ci libres comme l'air et déjà bien dévergondés vont lui expliquer avec méchanceté ce que sa mère fait avec son amoureux.
Toléré dans cette bande de jeunes petits durs il est obligé de subir leurs sarcasmes et leurs coups. le jeune adolescent véritable « tendron » est mal adapté à la vie rude de la rue mais comme il se sent rejeté par sa mère qui a trouvé un autre centre d'intérêt il va se rallier à eux et accepter leur domination et les suivre dans leurs maraudes .
Il va aussi découvrir les tendances sexuelles et attirances particulières de certains hommes : les invertis éphébophiles ainsi que les maisons qui abritent des belles-de-nuit ou de jour : les lupanars.
Des vacances au soleil instructives et formatrices comme dans bien des cas.
Ce livre par certain cotés : la période de vacances, les lieux, le sujet et l'ambiance , rappelle la nouvelle « mort à Venise » de Thomas Mann mais vu par l'adolescent . Un style clair, net et incisif, une narration sans affects délivrée froidement avec un cachet quelque peu daté qui lui donne un charme désuet. Un livre comme on n'en fait plus et qu'on ne refera jamais étant donné le sujet et le pudibonderie de notre XXIème siècle
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