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Citations sur Mexican gothic (23)

Lorsque Noemi était encore petite fille et que Catalina lui lisait des contes de fées, cette dernière évoquait souvent " la forêt ", l'endroit où Hansel et Gretel jetaient des morceaux de pain, où le Petit Chaperon rouge croisait la route du loup. Enfant de la ville, Noemi avait compris sur le tard que les foets existaient réellement et pouvaient être placées sur une carte. Sa famille passait les vacances dans l'Etat de Veracruz, en bord de mer, sans l'ombre d'un grand arbre en vue. Même après toutes ces années, la forêt restait associée dans son esprit aux images des livres pour enfants, avec lignes au fusain et à-plats de couleur.
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la réalité du mariage soutenait difficilement la comparaison avec les belles histoires d'amour des livres. Noemí pensait même qu'il s'agissait d'un jeu de dupes. Les hommes se montraient polis et attentionnés lorsqu'ils courtisaient une femme, l'invitant à des fêtes, lui offrant des fleurs, sauf qu’après les noces, les fleurs fanaient vite. Un homme marié n'envoyait pas de lettres d'amour à sa femme. Voila pourquoi Noemí passait d'un soupirant à l'autre : elle craignait toujours que son admirateur du moment finisse par se lasser d'elle. De plus, elle appréciait les plaisirs de la chasse, la joie qui coulait dans ses veines lorsque son numéro de charme fonctionnait. Mais, au final, elle trouvait les garçons de son age sans intérêt, ne sachant parler que de leurs fêtes de la semaine précédente et de celles prévues la semaine suivante. Des hommes trop simples, trop ennuyeux. 'pourtant, la perspective de s'attacher à quelqu'un de plus solide la rendait nerveuse. Elle se sentait prise entre deux feux, le désir d'une relation perenne et l'envie de ne jamais changer, de vivre une jeunesse éternelle.
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Lorsque Noemí était encore petite fille et que Catalina lui lisait des contes de fées, cette dernière évoquait souvent « la forêt », l’endroit où Hansel et Gretel jetaient leurs morceaux de pain, ou le Petit Chaperon rouge croisait la route du loup. Enfant de la ville, Noemí avait compris sur le tard que les forets existaient réellement et pouvaient être placées sur une carte. Sa famille passait les vacances dans l’Etat de Veracruz, en bord de mer, sans l’ombre d’un grand arbre en vue. Même après toutes ces années, la forêt restait associée dans son esprit aux images des livres pour enfants, avec lignes au fusain et à-plats de couleur.
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C'était tout à fait le genre d'ambiance susceptible d'impressionner sa cousine: un manoir ancien au sommet d'une colline, la brume, le clair de lune. Un vrai décor de roman gothique. Catalina adorait "Jane Eyre" et "Les Hauts de Hurlevent". La lande, les toiles d'araignée. Les châteaux où d'affreuses marâtres obligeaient les princesses à croquer des pommes empoisonnes. Les vilaines fées maudissant les jeunes filles et les sorciers transformant les princes charmants en bêtes sauvages.
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Comme toute bonne mondaine, Noemí faisait ses emplettes au Palacio de Hierro, portait du rouge à lèvres Elizabeth Arden, possédait deux jolis manteaux de fourrure, parlait un excellent anglais grâce aux bonnes sœurs de Monserrat – établissement privé, bien sûr – et était censé dévouer ses heures a deux occupations principales : les loisirs et la traque de son futur époux.
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Noemi n'avait jamais contemplé le visage d'une meurtrière; ce n'était pas son genre de lire les pages des faits divers dans les journaux. Elle se rappela Virgil expliquant que les gens étaient prisonniers de leurs vices et que les traits du visage reflétaient les natures profondes.
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Noemí gardait un très mauvais souvenir de sa dernière conversation avec Virgil. Surtout des allégations sur la manière dont elle menait les hommes par le bout du nez. Cela la gênait d’être si mal perçue ; au contraire, elle voulait qu’on l’apprécie. Ce qui expliquait peut-être toutes ces fêtes, le rire cristallin, les belles coiffures, le sourire travaillé. Elle pensait que les hommes avaient le droit de se montrer sévères, comme son père, ou froids, comme Virgil, mais que les femmes devaient savoir se faire apprécier pour éviter les ennuis. Une femme mal perçue devenait une salope, or toutes les portes se fermaient devant les salopes.
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Il n'y a pas besoin de fantomes pour être hanté. Pas besoin de fantomes pour avoir peur. Vous êtes trop courageuse pour votre propre bien. Mon père était comme vous et il l'a payé cher.
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Le manoir avait été bâti sur un monceau de cadavres. Pourtant, personne n'avait relevé cette atrocité : des foules de travailleurs arrivant au manoir ou à la mine et n'en repartant jamais. Aucun corps, aucune possibilité pour les proches de porter le deuil.
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Catalina était une créature de soupirs et de phrases d'une délicatesse de dentelle ; c'était une rêveuse, donc prête à embrasser les rêves de Noemí.
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