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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Mon père a vingt ans de plus que ma mère. Ça partait mal. Ça a duré juste assez longtemps pour que je vienne au monde, et puis chacun est retourné vivre dans sa génération. Je me dis souvent qu'il aurait été plus simple que je sois le fils de mon père et de ma grand-mère : ils ont pratiquement le même âge. »
Les déboires du jeune César, 25 ans, en confinement avec sa grand-mère à Key West, qui, pour passer le temps, couche sur le papier sa vie, son oeuvre. Et c'est très amusant. César a quelques travers (angoisse et hypocondrie) qu'il relate avec beaucoup d'autodérision. La plume est alerte, les situations cocasses ne manquent pas l
J'ai ri. Cela n'a pas de prix…😉
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César est un jeune homme bourré d'angoisses. le début de ce roman, pourtant constamment léger et drôle, le voit quitter un amphithéâtre sous le coup d'une violente attaque de panique totale, avec sentiment de mort immédiate.

Surprotégé, il l'a toujours été. D'abord par sa mère, mais aussi par ses tantes et surtout par sa grand-mère, qui est assez riche pour entretenir cette famille un rien originale.
Après cette crise, César se rend en Floride, à Key West, où sa grand-mère prend, comme chaque année, ses six mois de quartier d'hiver. Elle va bien sûr héberger son « pauvre lapin », le temps qu'il se reprenne.

S'il ne paraît pas posséder tous les codes de la virilité communément admis (on lui donne longtemps du « mademoiselle », ce qui le poussera à adopter une coupe de cheveux plus courte), si visiblement il n'est pas insensible aux corps masculins, il s'entête pourtant à vouloir « conclure » avec une femme de son âge, juste pour l'avoir fait et se rassurer.

Il ne s'est jamais senti à sa place avec qui que ce soit. Il n'a pas d'amis, ou presque.

La crise du Covid-19 déferle aussi sur Key West, ce qui le contraint à un long séjour quasiment en tête à tête avec sa grand-mère. Il se découvre une passion pour l'écriture et le roman que nous lisons est une sorte de retour sur sa jeune existence : ses années d'enfance, de collège et de lycée et même sur celle qu'il a passé à Saint Pétersbourg (drôlissime).

Voilà un premier roman vraiment réussi, un petit bonheur de lecture. Je ne sais bien évidemment pas dans quelle mesure il est autobiographique, mais il sonne vrai. J'aurais aimé une fin un peu moins en demi-teintes. Si César Morgiewicz poursuit dans l'écriture, peut-être aurons-nous d'autres nouvelles de son César ?
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César est un jeune homme de 24 ans.
Hypocondriaque, asocial, introverti........
Sa vie sexuelle se résume à une aventure.
Il passe des concours : sciences-po entre autres.
Il vit entre sa mère, sa grand-mère, ses tantes et épisodiquement son père.
Il a tout de l'autiste asperger.
Un début de lecture hésitant où je me demandais bien où l'auteur voulait nous mener.
Presque envie d'abandonner.
Et puis non, et j'ai bien fait.
C'est un récit très touchant qui me paraît autobiographique.
Mais je me trompe peut-être.
César est un jeune homme attendrissant.
Ne trouvant pas sa voie dans l'administration, il décide donc d'écrire ce livre et s'adresse à nous pour raconter son parcours atypique.
Pas facile la vie pour César !
Mais il a vraiment bien fait d'écrire ce livre.
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"Nouveau quartier ou pas, les gens ont donc compris que j'étais un extraterrestre." (P. 84)
César, le narrateur est élève à Science Po, il veut préparer l'ENA...
Il quitte subitement le cours car il a mal au bras ! Et si c'était un infarctus..?
Le pharmacien qu'il consulte se déclare incompétent....Quant au cardiologue, ce dernier ne le prend pas au sérieux et se moque de lui. 
César a été élevé et vit dans un monde exclusivement féminin dans lequel se retrouvent,  sa mère, sa grand-mère, ses tantes et a peu, voire pas du tout de contact avec ses congénères, les gamins de son âge, ni non plus avec le monde masculin.
Il n'a aucun point commun avec eux et n'éprouve aucun plaisir à les rencontrer.
César - c'est son prénom-comme celui de l'auteur, décide donc de partir aux Etats-Unis où vit sa grand-mère, une grand mère qui finance toute la famille, et qui a pour amies d'autres vieilles aux cheveux et aux porte-monnaie argentés.
Il a un comportement, qui me semble-t-il se rapproche de l'autisme - je ne suis pas spécialiste - mais il prend plaisir à dessiner des villes et des réseaux de train et parvient à apprendre par coeur des horaires de trains, et connait toutes les routes de France, par coeur.
Il est solitaire et n'éprouve aucun plaisir à rencontrer des gamins de son âge.
Le livre de chevet de sa mère est "Comprendre l'autisme".....
Son père, quant à lui s'intéresse peu à lui.
Pas facile pour César d'approcher les  filles...Elles l'intriguent, l'attirent aussi, mais difficiles - en ce qui le concerne - à aborder...Perdre son pucelage est l'une des préoccupations de César...bien embarrassé tant dans l'approche des filles de son âge, que dans la réalisation de cet objectif.
Tout ce qui est nouveau est source de perturbation, Y compris les repas : ses besoins alimentaires sont donc limités au strict minimum : une boite de sardines. Par repas !
Ce livre autobiographique m'a dérouté, intrigué, et passionné. Sans aucun doute parce qu'il fait pénétrer le lecteur dans l'âme et l'esprit d'un jeune homme qui met sur le papier son caractère, ses lubies, ses amours, ses craintes et peurs, sa famille. Sa différence !
Ce n'est pas un roman, ce n'est pas une fiction, c'est l'âme, l'esprit, les angoisses, les souhaits réels d'un jeune homme mis sur le papier, pour nous permettre de tenter de comprendre la spécificité de son comportement . Sa différence !
Cette mise à nu m'a passionné et beaucoup intrigué, car non conventionnelle. Elle m'a permis d'approcher intellectuellement cette "différence" 
Décidément, je n'étais pas fait - et je comprends pourquoi -  pour traiter, pour aborder le fonctionnement des cerveaux humains.
Tout ce qui est "psy" ne m'est pas familier...j'en fais presque un rejet .
Ce n'est pas pour autant que je dois m'en désintéresser, surtout quand un jeune homme jette sur le papier de façon si précise, ses angoisses, son comportement, son mode de réflexion et d'action...sa différence...N'est-ce pas pour nous tenter de partager avec ses lecteurs ?
Alors oui, c'est une bonne chose, à mon avis de tenter de comprendre cette différence.... grâce à ce texte autobiographique....même si tout n'est pas évident ni aisé à comprendre et parfois un peu loufoque!
Merci à lui
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Exception notable : c'est un article du 'Monde des Livres' qui m'a donné envie de commander ce livre chez mon libraire, alors que trop souvent j'ai la sensation d'être hors-jeu en lisant les critiques de ce supplément hebdomadaire.
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Un premier roman édité à la NRF de Gallimard ? Bravo, et respect ! ne puis-je m'empêcher de lancer à l'auteur (*).
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C'est d'un récit romancé dont il s'agit, si l'on en croit la biographie de l'auteur résumée en quatrième de couverture, le récit doux amer et traversé d'un humour désespéré de la vie de César, jusqu'à ses 25 ans, âge actuel de l'auteur.
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C'est donc un témoignage, adroitement découpé entre le présent et le passé, qui m'avait attiré en prenant connaissance de la critique précitée, puis ému au plus haut point lors de ma lecture du livre. le témoignage d'un jeune garçon incapable de prendre sa place dans la vie et la société, pétri d'angoisses, malmené par des résidences alternées chez ses parents séparés, protégé – si mal ! – par sa mère, ses tantes et sa grand-mère, grand-mère richissime avec laquelle il passe de longs séjours en Floride. La seule chose qu'il parvient à accomplir, eh bien c'est l'écriture de ce livre – mise en abyme un brin classique, mais on se laisse faire. Les déconvenues, les évitements, les rêves et les 'manies' du personnage sont toujours attachants, et je dois dire que j'en ai partagé certains ou certaines – je ne vous en dirai pas plus – ce qui doit être le cas de nombre d'entre nous et qui provoque une empathie avec le récitant.
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Le livre s'achève sur la brève formule : "Bon, allez." On n'en saura pas plus – ce n'est pas nécessaire, la mise en abyme a ses limites.
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Petite note de vocabulaire : la grand-mère de César doit avoir quelque chose comme 60 ans. Ses expressions sont parfois proches de celles de la génération d'avant (je parle en connaissance de cause), au premier rang desquelles le titre du livre "Mon pauvre lapin", qu'elle adresse fréquemment à César, tout autant que "c'est la barbe !", formule devenue désuète il y a de nombreuses décennies. À croire que l'auteur pourrait être plus âgé… Mais je galèje ;-)
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(*) D'autant que j'ai été conduit à éditer un texte dans un registre voisin, donc voilà journal sans filtre, de Pierre Ladoue.
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Beaucoup aimé ce premier roman dans lequel on suit César, étudiant complètement à côté de ses pompes, qui passe le confinement avec sa grand-mère (et ses copines, toutes des riches veuves) à Key West, en Floride. Là, il parvient à jeter sur le papier les souvenirs de sa courte existence, ceux-là même qu'il nous raconte. Il n'a qu'un peu plus de vingt ans et, pourtant, il y a de la matière !
Il faut dire que le garçon est un peu spécial, comme on dit dans les films de Xavier Dolan : hypocondriaque, il a une passion pour les formulaires administratifs et ne comprend pas pourquoi il n'arrive pas à faire l'amour aux filles (le lecteur a la réponse, qu'il a envie de lui hurler !) On n'a qu'une envie à la fin de cette lecture : prendre César dans nos bras et lui dire que tout ira bien.
Une comédie, bien sûr, mais plus grave et plus profonde qu'il n'y paraît. Remarquable d'intelligence et de sensibilité. Auteur à suivre et à encourager !
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Les tourments d'un ado attardé sur le plan sexuel, indécis quant au suivi de ses études, sans véritable domicile fixe.
Jusque là, ça parait chiant, heureusement notre ado a beaucoup d'humour et d'autodérision et nous faire vivre au quotidien ses interrogations et ses errances, coincé qu'il est entre sa mère, sa grand-mère et ses 3 tantes, d'une part, son vieux père largué et sa belle-mère, seule véritable référence masculine de son entourage, d'autre part.
Il passe son ennui entre Paris, Montreuil et Key West (Mamie à plein de pognon et loge à peu prêt toute la famille) au temps du Covid.
Un bouquin plaisant et agréable pour un bon moment de lecture.
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J'ai lu ce roman en deux jours, enchanté par l'autodérision du narrateur et le compte-rendu rocambolesque de ses non faits d'arme. César le bien mal nommé, à qui rien ne réussit, sinon les boites de sardines et la semoule. Une fresque pleine d'humour dans la lignée de l'Attrape-coeurs que je recommande vivement.
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Chronique d'un jeune homme "névrosé " oserais-je dire, atteint "d'hypocondriaquitude" qui se cherche depuis quelques années.
Lecture sympa mais pas transcendante, peut-être à l'image de sa vie que César nous décrit.
Malgré cela, on rit, on compatit, on a de la peine pour lui, on l'applaudit, on voudrait l'aider et l'encourager.
J'ai beaucoup aimé sa relation avec sa grand-mère et ses grandes tantes, cela a apporté beaucoup de passages drôles et touchant au texte.
Au final, on l'aime bien ce pauvre lapin.

#lecturefinie #roman #bookstagram #monpauvrelapin #cesarmorgiewicz #lîleauxlivres

" Certains soirs néanmoins j'avais des désirs d'indépendance. Je me disais non, désormais je vais me faire à manger moi-même, en homme libre. Je mettais de l'eau à chauffer pour mes pâtes. Même si je n'avais pas laver ma casserole de pâtes de la veille je refaisais chauffer de l'eau dedans directement, parce que ça me demandait un effort surhumain de la laver. Après tout c'est que de l'eau, c'est pas sale. A ce moment là je recevais un message de ma grand-mère. "Si ça t'intéresse il y a du saumon fumé et Régine a apporté une bonne bouteille." Alors j'hésitais un peu. Au fond, l'indépendance, est ce que c'était nécessaire ? Quelques minutes après j'étais attablé en bas. Je remettais ma vie d'homme libre à plus tard."
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Ce roman d'apprentissage n'est pas le livre de l'année, c'est sûr, mais il est bien écrit et surtout drôle et , pour une lecture d'été, c'est déjà bien. Mais l'auto-dérision du narrateur n'est pas la seule qualité de ce 1er roman. qui emmène son lecteur de la Floride à Saint-Pétersbourg, en passant par Paris et Montreuil. L'histoire familiale de notre pauvre lapin est complexe et pleine de rebondissements incongrus.
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