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Critique de Cigale17


Dans Neuf parfaits étrangers de Liane Moriarty, neuf personnes qui ne se connaissent pas et qui arrivent de différents coins d'Australie vont se retrouver à Tranquillum House, sorte de luxueuse résidence de remise en forme, où ils sont venus se reposer et se ressourcer. Ils ne peuvent cependant pas s'empêcher d'espérer, à des degrés divers, la véritable métamorphose qu'on leur a promise ! Un narrateur à la troisième personne nous fera connaître ces neuf personnages : Frances, auteure de romans sentimentaux, sur le déclin, généralement optimiste, généreuse et bonne vivante mais aussi trop naïve ; Ben et Jessica, qui accumulent les problèmes de couple depuis qu'une fortune leur est tombée dessus ; Carmel, maman de quatre filles, récemment divorcée qui croule sous la charge mentale et quelques kilos de trop ; Napoléon et Heather ainsi que leur fille Zoe, qui ne  se remettent pas de la mort de Zach, le jumeau de Zoe ; Tony Hogburn, ancien champion de foot australien, qui se laisse aller ; et enfin Lars, avocat talentueux, gay, véritable apollon, globalement satisfait de son sort, mais avec quelques problèmes de couple. Il faut ajouter la propriétaire et directrice, Masha, immigrée russe très charismatique, qui a subi personnellement une véritable renaissance ; Yao, Delila et Jan, les trois employés, plus ou moins sous la coupe de Masha, qui tiennent un rôle important dans le déroulement et la conclusion de cette histoire.
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Je n'ai pas lu le Secret du mari, mais j'ai vu la série Big Little Lies, que j'ai trouvé excellente, et c'est ce qui m'a incitée à emprunter Neuf parfaits étrangers de Liane Moriarty. Je dois avouer que la première partie m'a semblé longue malgré les chapitres assez courts, l'écriture nerveuse et les touches d'humour. La présentation des personnages comporte des redondances, comme si le lecteur n'avait pas compris leur psychologie avec les indices donnés les premières fois. On tourne un peu en rond, d'autant que la plupart des protagonistes se révèlent assez stéréotypés. La deuxième partie, dans laquelle Liane Moriarty fait preuve de beaucoup d'habileté, apporte un vrai regain d'intérêt et pas mal de surprises. Ainsi, on découvre que les problèmes réels de nos curistes ne se limitent pas aux désagréments somme toute banals qu'ils se sont avoués ou qu'ils ont confiés à Masha. D'ailleurs, quand le lecteur pense tout savoir sur la directrice et qu'il la juge détestable, quelqu'un de sa vie passée fait des révélations qui changent notre perception du personnage. J'ai beaucoup aimé la critique souvent sous-jacente mais parfois cruellement explicite des dérives de ce qu'on appelle « le développement personnel » comme celle de la confiance aveugle accordée à des gurus rendus dangereux par leur incompétence et leur cupidité. Bref, malgré mes réserves sur la première partie, je trouve que c'est un bon roman qui m'a fait passer des moments d'agréable détente.
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