Extrait du livre audio « Amours et autres obsessions » de Liane Moriarty, traduit par Béatrice Taupeau, lu par Maia Baran. Parution numérique le 15 février et CD le 15 mars 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/amours-et-autres-obsessions-9791035412791/
"Notre mariage marchait plutôt bien, non ?
On ne se prenait pas la tête.
On regardait Dexter en amoureux.
Comment as-tu pu me quitter en plein milieu de la saison cinq ? "
p463
"Ton fils reste ton fils jusqu'au jour de ses noces, mais ta fille reste ta fille jusqu'au seuil de ta fosse............."
Voilà plusieurs semaines qu'elle avait demandé à John-Paul de s'en occuper. Il n'en avait pas trouvé le temps mais, si elle avait fait appel à un professionnel, il aurait fait un scandale. Monsieur l'aurait pris comme un affront à ses talents de bricoleur. Evidemment, le jour où il finirait par se pencher sur la question, il ne parviendrait pas à le réparer et Cécilia devrait quand même faire venir quelqu'un. Prodigieusement agaçant, n'est-ce pas ?
p365
Comme après un long sommeil, tout lui revint à l'esprit: les frissons du désir, les papillons dans le ventre - autant d'émotions qui ne résistent pas à dix ans de mariage. Mais tout le monde le sait, n'est-ce pas ? Ca fait partie du contrat.
p291
« Le jeu n'en vaut pas la chandelle. Qu'est-ce que ça peut faire d'être coincés de ce côté du Mur ; au moins, on est en vie. Nos enfants sont en vie. Mourir au nom de la liberté ? C'est trop cher payer. »
P269
Il y avait ce garçon dans sa classe, un dénommé Marcus, qui lui menait la vie dure. Oh, il ne le persécutait pas vraiment - ce qui, soit dit en passant, aurait été plus simple : l'école aurait appliqué le règlement et, en matière de harcèlement, ils ne faisaient pas de cadeaux. Dans le cas présent, les choses étaient plus compliquées : Marcus était un petit psychopathe tout ce qu'il y avait de plus charmant.
p48
Le vrai défi avec l'amour, c'est de le faire durer.
Même si l'on essaye de se mettre à la place de celui qui se noie dans les eaux glaciales de l'Atlantique ou qui vit séparé des siens à cause d'un mur, seule la tragédie qui nous frappe personnellement – pire, celle qui frappe nos enfants – nous fait vraiment souffrir.
Ah, les enfants ! On s'imagine qu'ils n'ont pas la moindre idée de ce qui se passe entre les adultes et tout à coup, ils font une remarque qui montre que, quelque part, ils comprennent tout.
Voyez, rien ne sert d'être obsédé par l'âge. J'ai peut-être quarante ans, mais il y a des gens qui m'aiment.