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3,75

sur 440 notes
Une histoire intéressante avec une opposition marquée entre la vie des femmes restées sur l'île et ce que les lettres racontent des horreurs de la guerre 14. le personnage du facteur qui passe de victime, du fait de son pied bot, à séducteur manipulateur pour assouvir ses désirs est ambigu. Les femmes s'émancipent mais sont aussi capables du pire. Je n'ai pas vraiment apprécié le graphisme, mais par contre on peut souligner un travail de recherche iconographique pour restituer les costumes traditionnels des Bretons ainsi que le mobilier et notamment les lits clos. Se laisse lire sans déplaisir.
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Quand la première éclate, il y a peu de retentissement dans la petite île bretonne où se déroulent les faits. L'ordre de mobilisation générale paraît et seul Félicien, l'instituteur, semble s'inquiéter des conséquences. L'île se vide d'hommes jeunes qui, théoriquement, reviendront très vite. Néanmoins ce qui fait le malheur des uns fait le bonheur des autres, pour un temps du moins. Maël, fils d'un paysan violent, est promu facteur alors que son pied bot en faisait un inutile. Qui lui qui apportera aux femmes esseulées les lettres du front. D'abord candide, Maël découvre vite les avantages de sa position et il se sert de lettres de guerre, qu'ils modifient à son gré, pour approcher des femmes plus ou moins jeunes. Celles-ci sont peu à peu sensibles à ses attraits et un temps le jeune facteur règne...
La guerre se termine pourtant, quelques hommes reviennent et soudain, Maël est gênant. il disparaît...
Joli album émouvant et bien tourné. J'ai aimé découvrir les secrets de cette petite île bretonne et aussi ses coutumes. Malgré une fin saumâtre, il y a une lumière dans ce texte et dans ses dessins.

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Une île c'est souvent tout petit une île et les habitudes y sont fortes.
Lorsqu'en 1914 l'heure de la mobilisation va sonner, une petite île bretonne va se retrouver vidée de ses hommes jeunes et vigoureux à l'exception d'un seul : Maël. Malgré ses envies de défendre la patrie, son pied-bot va le laisser désoeuvré au milieu des vieillards, femmes et enfants.
Mais c'est sans compter sur l'effort de guerre qui va lui être très vite demandé : distribuer le courrier aux habitants, des femmes essentiellement.
Celui que l'on va surnommé le petit facteur va alors découvrir une autre vie et un côté de la guerre que bien peu de ses camarades auraient pu imaginer...
Cet album est l'histoire d'une tranche de vie, celle de Maël. C'est aussi le récit de la vie des ces femmes restées seules à travailler, à assumer tous les travaux nécessaires à la vie. C'est enfin un éclairage sur une forme d'émancipation que seul le retour des combattants après 4 ans d'une guerre impitoyable, remettra au second plan.
Très bel album qui pousse sans hésitation à lire de tome 2.
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La Première Guerre mondiale éclate et tous les hommes en âge et en capacité de se battre de cette petite île bretonne se retrouvent mobilisés. Maël, lui, a un pied-bot, il se retrouve donc exempté et devient le seul jeune homme de l'île. Il va ainsi prendre en charge le travail de facteur et distribuer le courrier à tous les habitants restant (femmes et personnes âgées). C'est grâce à ce travail qu'il va découvrir tous leurs secrets.

En lisant la quatrième de couverture je ne m'attendais pas du tout à découvrir une histoire de ce type. Je m'attendais à ce que Maël devienne le confident de cette population restée sur l'île, majoritairement des femmes, en apprennent beaucoup sur les secrets de famille et les secrets de l'île. Il n'en est absolument rien... Cette histoire devrait avoir pour sous-titre "Ou comment Maël manipule les femmes et leur courrier pour pouvoir coucher avec elles".

J'ai vraiment été déçue par cette lecture qui n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais. En plus je trouve que cette BD fait passer les femmes pour des nymphomanes. Sincèrement, on a l'impression que tout ce à quoi pensent ces femmes pendant la longue absence de leur mari, c'est le sexe. Je ne pense pas que cela reflète la réalité de la vie des femmes durant la première guerre mondiale. C'est une manière très réductive et péjorative de représenter les choses.

Par contre j'ai beaucoup aimé les dessins, la douceur du trait de crayon et les jeux de couleur utilisés. Il y a également un petit twist à la fin qui relève un peu le niveau de l'histoire, ce qui n'est pas négligeable.

En quelle circonstances conseillerais-je cette lecture ? Je n'en ai pas qui me vienne en tête car je ne pense pas que les illustrations à elles seules peuvent justifier l'intérêt de cette lecture.
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Un titre apprécié par Télérama il y a déjà quelques temps … le titre noté pour un achat ultérieur … une pile de BD qui monte … qui monte .. et
Le jour est arrivé où je me décide.
Un dessinateur qui rend un bel hommage dans sa préface à un collègue disparu Bruno le Floc'h (1), un fou de Bretagne sud où il a erré … personnellement, mes ballades m'entraînent maintenant plutôt sur l'autre versant, la Bretagne nord, celle où il fait un peu plus froid et un peu plus pluvieux.
Une île, perdue dans l'atlantique .. laquelle ? … peu importe … celle qui est dessinée là n'existe pas .. mais quand la guerre se déclare dans une si petite communauté habituée à se suffire, les dégâts sont toujours les mêmes, les femmes ou les laissés pour compte, remplacent les hommes et la vie continue.
Tout ça c'est pour la découverte de la BD, la mise en place du scénario, des couleurs franches peut être un peu trop appuyées et les traits du visage des personnages pas très travaillés.
Petit à petit à mesure que les pages se tournent,
Je suis émue par la lecture des lettres des poilus, celles qui décrivent leur guerre, leur misère et leurs malheurs,
Mais je m'énerve, je ne supporte plus ce gentil Maël … gentil euh ! …profiteur, menteur, …
Heureusement l'histoire ne s'arrête pas à la première guerre mondiale, 1958 vient essayer de redonner une morale à cette histoire.
J'ai enfin pu me calmer et sourire devant l'ouverture de « la crêperie du facteur » un pied de nez à la suffisance masculine et un clin d'oeil à toutes ces femmes.



(1)
Dans le petit monde de la bande dessinée, Bruno était l'un de mes rares amis intimes.
Poussé par les 1001 témoignages que son épouse, ses fils, sa famille, ses proches ont reçu de la part d'innombrables amis de la profession après sa disparition, j'ai proposé quelques idées... Parmi celles-ci, ce site qui permettra de confirmer l'évidence qu'au-delà de la vie des créateurs, les talents rares, les histoires inspirées et les belles images vivent et perdurent. Soyez les bienvenus sur cet espace dédié à celui qui restera pour toujours "le gentleman breton du 9e art", une expression dont je l'avais affublé et qu'il récusait de son légendaire éclat de rire ! Tout en me regardant avec une sacrée lueur qui brillait dans son si beau regard...
Un espace dédié à la mémoire de Bruno le Floc'h. Un site que nous avons naturellement baptisé Au bord du Monde... 
Le nôtre, le sien, le vôtre. Bonne visite !

Brieg Haslé-Le Gall
Président-fondateur de l'association
Les Amis de Bruno le Floc'h
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En 1914 sur une île bretonne, tous les hommes sont mobilisés pour partir sur le front. Il ne reste plus que les vieux, les femmes et les enfants. Un seul homme n'a pas quitté l'île ; Maël, un pied-bot. Plutôt jeune et dynamique, Maël se voit attribuer le poste de facteur. Chaque jour, il parcourt les sentiers pour apporter aux familles des nouvelles de la guerre. Au fil de ses tournées, Maël se lie aux femmes qui se trouvent sur son chemin.
Lien : https://commedansunlivre.fr/..
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1914 - Une île au large de la Bretagne - Tous les hommes sont appelés au front; seuls restent les enfants, les vieux, les femmes et les estropiés. Maël fait partie de ceux-là ; boiteux depuis la naissance, il échappe à la boucherie de la guerre et est enrôlé comme facteur de l'île. Bien vite, il prend conscience du pouvoir du courrier : ses venues sont accueilles avec joie et une pointe d'angoisse, la lecture qu'il fait des lettres des soldats lui permet de percer l'intimité de ces couples séparés par les événements. Il apprend à connaître les femmes de l'île, s'en rapproche petit à petit jusqu'à les séduire parfois...

Ces quatre années de guerre passent comme un instant, sur cette ile, dans cette bande dessinée, avec ce jeune homme qui prend sa revanche sur tous ces garçons qui l'ont méprisé des années durant. le dessin est précis, les couleurs tendres, le récit plein de la description épistolaire de combats sanglants mais aussi de la solitude et de la force des femmes restées au pays. Et si on reprenait la plume pour faire travailler le facteur ?
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Au large de la Bretagne, une petite île sans histoires ... mais que L Histoire n'oublie pas lorsque sonne l'heure de la mobilisation générale en 1914. Tous les hommes valides partent au front, laissant les fermes, les bateaux, les commerces aux soins des vieux, des femmes et des enfants. Maël est jeune, mais son pied-bot l'exempte de service armé. Comme il ne l'empêche pas de pédaler, le voilà nommé facteur de l'île. Allant de ferme en ferme, porteur de bonnes ou de mauvaises nouvelles, le voilà qui se rapproche petit à petit de toutes ces femmes qui attendent son passage avec espoir ou angoisse.

Je n'en dis pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte, mais j'ai énormément aimé cette bande dessinée aux teintes douces et aux personnages qui cachent parfois bien leur jeu.
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J'ai beaucoup aimé ce roman graphique. L'histoire se situe sur une île bretonne et cela m'a vraiment attirée (oui, j'avoue, j'adore cette région qui est la mienne... :) )
On est en 1914, tous les hommes en âge de se battre partent à la guerre, tous, sauf un... "l'éclopé" du village, Maël !
Il va prendre en charge le rôle de facteur. Lui qui a toujours été rejeté deviendra le confident de toutes ces femmes restées seules. Puis, il sera l'amant de l'une d'entre elles, l'amant de plusieurs... La guerre amène son lot de tristesse et de douleur, et pas que dans les tranchées... à l'arrière aussi on souffre des privations, de la solitude !
Je trouve que ce roman est aussi fou que réaliste, des histoires comme celle-ci ont dû voir le jour un peu partout...
Qu'adviendra-t-il finalement de ce facteur séducteur et des îliennes en mal d'amour ? le dénouement est surprenant et on ne le voit pas venir ! Bravo !
L'histoire, joliment écrite, et les dessins, doux et colorés, font de cet ouvrage un beau roman, très agréable à lire.
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Août 1914. La guerre est déclarée, et la mobilisation est générale. Au fin fond du Finistère, les hommes doivent quitter leur île et rejoindre le front, et ce sont les femmes des pêcheurs qui prennent le relais. Maêl, 19 ans, avec son pied bot, n'est pas engagé comme soldat, mais il échappera quand-même à un père autoritaire lorsque le maire lui confie la mission de distribuer le courrier avec son vélo. Pour Maël, les quatre années de guerre seront les années de son initiation à la sexualité et à la sensualité. Mais la fin de la guerre annonce la fin des tendresses, et la découverte par les maris survivants des infidélités de leurs dames. La mort accidentelle de Maël si elle attriste les iliennes, les sauve de révélations peu souhaitées.
Une histoire simple et attachante, merveilleusement mise en images par Sebastien Morise. Dans les dernières pages, Didier Quellat-Guyot nous projette en 1958, où nous rencontrons la fille de Solène, une des amantes de Maël, et l'histoire se raconte autrement ...
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