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Critique de Bernacho


1973, la date de parution de cet essai. 2016, la date de ce petit mot. Pour dire qu'il est injuste de juger cet essai avec les yeux d'aujourd'hui, et qu'il ne s'agit absolument pas de condescendance de ma part, mais d'un immense respect tempéré par ce que je crois savoir ou comprendre du monde aujourd'hui, et que j'ai puisé dans des ouvrages plus récents.

J'ai tendance à voir la paléanthropologie, par certains aspects, comme de la science-fiction qui s'intéresserait au passé plutôt qu'au futur. Un simple fossile suffit pour faire s'effondrer de grandes théories, dont on se rend compte ensuite qu'elles tenaient autant du fantasme et parfois de l'idéologie que de l'objectivité. Nous avons ici les théories d'il y a quarante ans.

Il y a notamment deux erreurs dans ce livre. La première, c'est de supposer que les premiers hominidés ressemblaient aux (autres) primates actuels. Nous avons sans doute des ancêtres communs, quelque-part, mais les primates contemporains – ce qu'il en reste - ont potentiellement autant évolué que l'homme.

La seconde c'est de croire qu'il existe des sociétés humaines contemporaines « archaïques », dans lesquelles on pourrait aller chercher des traits propres à l'homme primitif, celui du passé. Même remarque que pour les primates. Toutes les sociétés humaines ont le même âge. Et voir Levi Strauss ou Latour pour l'illusion moderne.

Je ne le conseillerai donc pas, malgré tout ce qu'il contient de bon. Obsession de ma part : j'y vois un côté presque taoïste, comme quand il analyse les forces à l'oeuvre dans les sociétés de primates, entre ordre et chaos, un souci d'aborder avec humilité une réalité dynamique dans toutes ses forces et toutes ses dimensions.
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