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Citations sur Revue Moriturus, n°5 (32)

mains passives, nagez



extrait 7


définitivement erratique
le poème,
dans ce qui lui comptera comme jour,
traversé les charbons rougis, l’aigu,
plante
dans le drap que sur la rétine
a tissé une patience plus voûtée que toi
son écharde,
chacune (écharde) contre les autres
bougeant,


//Jean-Claude Schneider (1936 -)
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mains passives, nagez



extrait 6


poreuses, s’éloignent criblées, exhibent
leurs lacunes, brusquent
ce
       (cassée l’amarre du
comme)
            devenu autre,
autres les sol-ciel-temps où dérive sur
courant de vent et de rien sa lèvre
de vent, dérive sur l’océan de vagues pierreuses,
soulagée ici
de ses reins sondés, mains moissonnées, de –
ses matières.


//Jean-Claude Schneider (1936 -)
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mains passives, nagez



extrait 5


triture
la trop connue
face des mots qu’il espère moins
traversable ici,
                          comme
dans la peinture bleue des baigneuses,
coagulant, solides,
air eau herbe chair éclaboussée
autant que la terre,
                                    régurgite ici
en lits de pierres vives :
                                        elles,


//Jean-Claude Schneider (1936 -)
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mains passives, nagez



extrait 4


travaux,
pour en arriver là, de
voierie, de labour du champ des os, de
désapprendre – je dirai :
chemin, chemine
vers un autre, de ses doigts sans yeux, rien
que nerfs, la chair auditionnant, cherche
(paupières rongées, lui naissent
des seins désirants)
cherche
la face inconnaissable du jour


//Jean-Claude Schneider (1936 -)
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mains passives, nagez



extrait 3


si
     – des siècles qu’ils
s’en imprègnent : fleurs de silence et de sel
du poème, exsudées
de l’humide de tant de bouches,
que regards (une mer) ont piétinées, chaque vague
un regard, et, remués, des siècles
de mers –
                    retombaient
les mots, leurs nébuleuses, en torpeur,
imprononcés comme dans les citernes le bruit
des gouttes de silence ?


//Jean-Claude Schneider (1936 -)
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mains passives, nagez



extrait 2


luisant dans son vêtement d’ombre, mendiant
la parole.
                    et si,
où ne seront l’ombre ni l’intervalle dissous,
avancé jusque
tout (un coup d’ongle) tombe
poussière,
                    si,
égaré
l’astre, ni haut ni bas,
je n’étais qu’éponge que jours, suppurant,
imprègnent ?


//Jean-Claude Schneider (1936 -)
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mains passives, nagez



extrait 1


l’interstice –
et
rien ne comble,
ni rage de glose ni déchirure de sens,
pour la langue là dormir,
respirer,
où,
fente, où pourrait de là un air vif fuser,
elle définitive signer, demeurée
fente,
mais en rester là les lèvres
où baille de l’ombre
et luit,


//Jean-Claude Schneider (1936 -)
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Parler toute seule



EPITOME
extrait 10

Rouges camélias
les mots flottent ce sont des fleurs
têtes coupées qu’on voit passer dans le courant
ce sont des fleurs
sur les marches de pierre
dans le printemps
à Shishigatani

discipline des mots
pétales de l’être

ou
                         déréliction


//Pavie Zygas (1949 -)
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Parler toute seule



EPITOME
Extrait 9

Lumière sourde la ligne d’une joue
comme un signe peint
périssable perfection tirée sur le néant
et jamais l’étonnement ne cesse

présent obscur
dressé dans son obscure forme
- talus des bois troué d’énigmes
le corps aimé nous porte
où nous devons aller, simples mortels
en arrière en arrière
par la porte d’Apsù



//Pavie Zygas (1949 -)
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Parler toute seule



EPITOME
extrait 8

Amour laisse mes yeux
animer un moment ce tas informe qu’est le monde parfois
laisse mes yeux se rappeler la cible

comme ce fut un soir d’été
dans l’air déchiré
de cigales
où le voisin dos tourné
ton port ta minceur le profil de ta joue
riait avec les enfants
sous ma fenêtre

brusquement
tombe la lumière du corps absent



//Pavie Zygas (1949 -)
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