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Critique de karkarot


Baptiste Morizot est un auteur dont on commence à connaître le nom, et à voir les livres en librairies, ou sur les quelques plateaux télé qui parle livres. Il produit les essais, les réflexions et les articles à un rythme élevé depuis quelques temps.
La question en achetant celui-ci, un énième, c'est "sera-ce toujours aussi bien et novateur ?"
La réponse, assez clairement, est OUI.
Bien sûr, l'auteur ressasse quelques thèmes qui lui sont chers, reparle des mêmes idées, redonne ses propositions phares, mais axe son livres sur autre chose que ceux que j'ai pu lire jusque là.
Cette fois-ci il entend déconstruire l'idée que l'on se fait de la nature et rebâtir une nouvelle métaphysique à la fois moins anthropomorphique, gestionnaire et dualiste de cette nature.
Depuis l'antiquité en effet l'homme occidental a séparé nature et culture, Hommes et bêtes, sauvagerie et aménagement par lui apporté, nature inutile et champs productifs.
De là découle aussi notre conception de la protection de la nature, pas forcément la bienvenue, ou plutôt trop manichéenne pour être efficace.
Baptiste Morizot déconstruit l'idée de la protection, de la gestion (type parc à l'américaine dont l'origine est symétrique des réserves d'indiens) et prône plutôt une levée des forçages, des barrages qui font obstacle à l'abondance naturelle du vivant qui n'a besoin de personne pour croitre et multiplier !
Il cite volontiers les livres et actions menés par Gilbert Cochet et son épouse (ré-ensauvageons la France, ou l'Europe ré-ensauvagée), notamment l'initiative récente de l'ASPAS qui a acheté un bout de forêt en Vercors pour en faire une réserve intégrale.
De cette paillette dans la forêt, il tire les fils pour désamorcer les conflits qui ont pu naître, les crispations que cette initiative a engendrée. Ces oppositions sont fausses, la seule qui existe est celle face à l'agriculture et l'industrie insoutenable, qui détruit la nature, c'est à dire nous, puisque nous humains sommes la nature, intrinsèquement liés à tous les autres vivants du globe dont nous sommes.
Nous sommes le vivant qui se défend, voilà un mantra maintes fois répétés par l'auteur au cours de cet essai.
Un slogan convaincant qui donne envie d'agir !
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