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Critique de fuji


fuji
21 février 2021
« 50 nuances de bleu »
1937 Clay Havens (photographe) et Ullys Massey (journaliste) sont envoyés dans le Kentucky pour faire un reportage sur les bénéficiaires possibles du programme du New Deal. Il s'agit de rapporter des images et des récits des gens dans le besoin mais aptes à être aider. A peine arrivés nos deux hommes entendent parler d'une chasse aux ratons laveurs. Les ricanements qui accompagnent ces propos montrent qu'il se cache quelque chose sous ce terme.
Ils vont découvrir qu'il s'agit de la famille Buford qui depuis des décennies a été acculée à vivre aux confins des terres, car une anomalie génétique fait que deux de leurs enfants sont bleus.
La quatrième de couv' nous dit que ce roman est inspiré de faits réels.
Mais la forme du roman qui tire plus vers la romance très à la mode m'a fait passer à côté de l'histoire. En avançant dans ma lecture, les 100 premières pages sont longues et délayées, je ne pouvais m'empêcher d'attendre autre chose.
Quand Havens se fait mordre par une vipère et qu'il est soigné par la famille Buford, j'ai aimé voir cette famille vivre comme si elle n'était pas exclue du reste du monde, avoir une vraie vie de famille, les parents s'aiment et sont là pour leur famille. Jubilee est très belle et fascinante pas seulement par la couleur de sa peau mais par sa personnalité.
« le coeur de Havens bat la chamade. Il manque de souffle et n'a pas l'air de pouvoir reprendre sa respiration. Créer-voilà ce qu'il lui faut faire.
Dès qu'il lève son appareil, une moue contrariée supplante l'air curieux de la jeune fille. Elle agite la main pout l'arrêter et prend la poudre d'escampette. Où est-elle ? »
Quelques centaines âmes ont, par leur peur de l'autre, fait des lois, notamment celle contre le mariage mixte.
Ils propagent des idées fausses comme des vérités, un racisme ici fondé sur une anomalie médicale. Mais cela ne change rien, même démontrée, les habitants resteront avec leur peur fondée sur l'ignorance.
J'aurai aimé que ce fait réel soit traité comme la démonstration que le racisme ne s'appuie que sur des peurs, sur l'ignorance, sur la bêtise et sur une certaine idée de la supériorité des uns sur les autres.
Mais cet aspect est à peine le fil conducteur et c'est dommage.
La réflexion qui aurait pu découler de ce fait réel est totalement occultée par une histoire d'amour assez simpliste.
L'ensemble reste une lecture agréable.
Je remercie les éditions du Seuil et Masse Critique Babelio.
©Chantal Lafon
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