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Critique de MJF


MJF
06 décembre 2018
Comme la plupart des livres de Morpurgo, Dans la gueule du loup commence tranquillement, cette fois avec un vieillard qui revient sur sa vie. Les premiers chapitres concernent l'avant-guerre. Il est saisissant de lire sur les derniers moments entre Francis et Pieter, alors qu'on sait la mort imminente du second. Les deux frères ne s'entendent pas et,parmi toutes leurs divergences, ce qui frappe le plus est leur opinion sur la guerre. Francis est convaincu de l'absurdité et de l'inutilité de la guerre et des morts; Pieter est convaincu que le pacifisme n'arrêtera pas Hitler et la menace qu'il représente pour la liberté. le narrateur ne juge pas. Il tente de comprendre et d'accepter la vision de chacun, selon ses inspirations du moment et valeurs. Francis évoluera et son opinion se complexifiera, et il comprendra que survivre à la guerre constitue aussi un fardeau.

Avec le conflit qui éclate débutent les intenses récits en France occupée. Morpurgo aborde d'ailleurs deux drames incroyables de la résistance, sur lesquels je me suis arrêté pour en apprendre davantage grâce à Internet. (Je souligne en passant que le livre n'explique pas clairement les tenants et aboutissants de la résistance, ce qui peut limiter la compréhension des lecteurs moins informés.) Par-dessus tout, la finale est époustouflante! Elle met en scène l'un des rares proches que Francis pouvait se permettre d'avoir. Vers la fin de la guerre, Christine joue le tout pour le tout afin d'arracher à la mort, une nouvelle fois, son ami pourtant déjà très prudent. Audacieuse Christine!

Ce que je trouve cependant dommage, c'est que malgré la force et la gravité des évènements, il m'a été difficile de m'y plonger pleinement. le livre est plus court que ce que l'auteur écrit généralement et, derrière les péripéties, on sent toujours le vieillard qui interpelle directement ses proches en racontant ses souvenirs. En d'autres mots, la lecture m'a plus fait l'effet d'un roman épistolaire que d'un roman réaliste. On sent trop le recul. Cela n'enlève rien à la qualité de l'histoire et de la narration, mais a certainement concentré l'attention sur les états d'âmes d'un homme en fin de vie plutôt que sur la virulence des évènements. Par ailleurs, les dessins de Barroux, même en noir et blanc, donnent une impression de légèreté qui contraste avec le récit.

Quelques notes sur Francis et ses proches complètent la lecture et étanchent davantage notre soif de renseignements sur les protagonistes du roman. On apprécie. Somme toute, j'ai terminé ma lecture heureux d'avoir pu connaitre une si épique histoire, mais déçu de n'avoir pas plus accroché au ton de la narration.

Lisez la critique complète ici : http://sophielit.ca/critique.php?id=2056
Lien : http://sophielit.ca/critique..
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