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Critique de rbreizh


Paradis de Toni Morrison démarre avec une scène de violence inouïe: des hommes armés sont venus pour délivrer leur ville des "dépravées" du Couvent, des responsables de la malédiction qui plane sur leur ville. J'ai eu du mal à entrer dans le livre car il y avait tant de détails à considérer. Et puis Toni Morrison, avec son style, son écriture poétique aux mots ciselés qui triturent l'âme humaine sans concession, commence à nous présenter les acteurs du drame. Des femmes pour la majorité. Des femmes avec des bleus au corps et à l'âme qui vont trouver refuge dans un havre de paix. le couvent. Mais ces femmes vont troubler l'ordre établi de la ville fondée par les jumeaux Steward et Deacon Morgan: une ville pour les descendants des anciens esclaves, des affranchis, une ville hors du monde blanc. Les pièces du puzzle s'imbriquent petit à petit. Pour sauver leur ville aux 3 églises, irréprochable, prospère, mais où les jeunes s'ennuient, où le malheur frappe aux portes de certains habitants, il faut trouver un bouc émissaire: les femmes du couvent. Ce livre m'a captivée, hypnotisée, tant Toni Morrison mêle le surnaturel au réel. A l'âpreté de la vie, elle oppose la richesse des relations et la solidarité entre femmes. Elle expose l'aveuglement, le goût du pouvoir, la volonté de contrôle des hommes. Comme Consolata, elle pénètre les âmes et nous en retranscrit le bon comme le mauvais. Ma lecture finie, j'ai repris le premier chapitre que j'ai mieux compris grâce à ma lecture d'ensemble. Un bijou.
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