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Critique de Montecristof


Madeleine Riffaud, ancienne résistante qui commença à témoigner de son passé quand son ami Raymond Aubrac la sollicita en 94, a accepté bien plus tard qu'on la mette en scène dans un hommage BD, scénarisé par JD.Morvan et mis en image par D.Bertail.
Elle a bien fait, et les BDéastes aussi !

Pour ce tome de l'éveil à la lutte, bien servi par une imagerie classique réaliste colorisée dans un camaïeu gris-bleu, le scénario prend le temps de planter le décor : présentation de Madeleine et de sa famille au début de la guerre après l'armistice, traumatisme de l'exode et perte de son grand-père, tuberculose et envoi en sana où elle rencontre un homme dont elle s'éprend d'autant plus facilement qu'il est résistant, puis entrée dans le militantisme à Paris où elle a convaincu ses parents de la laisser commencer des études de sage-femme, prétexte qu'elle a mis en avant pour rejoindre son militant d'amoureux.

Le début de cette série prend son temps, donc. Mais quoi qu'il ne s'agisse pas encore ici d'action dangereuse ou mouvementée - à part une scène d'exode avec un mitraillage sanglant- on est plongé très vite dans l'ambiance et on s'immerge d'emblée.
La parenthèse montagnarde du sana où Madeleine est envoyée quand elle contracte la tuberculose est une étape de maturation de sa détermination, dans le calme enneigé des alpes où elle passe quelques mois et connaît son premier amour.
C'est une parenthèse donnant lieu à une imagerie qui prend de la hauteur, avec des vignettes qui s'agrandissent parfois jusqu'à la pleine page. C'est une dernière respiration ample avant de plonger dans l'agitation parisienne.

Cette mise en route classique et soignée donne envie de vite aller se procurer la suite !
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