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Critique de Fahred


Fahred
19 décembre 2018
Grabiel Morrange est né en 1836 en Auvergne.Il grandit avec ses deux frères dans un petit village du nom de Roche-Blanche. Suite à la mort de son père, puis de son frère dans les guerres coloniales, Gabriel va à son tour s'engager dans l'armée. Il combattra en Kabylie puis au Vietnam avant de prendre conscience des horreurs de la guerre et de déposer les armes pour devenir prêtre. Il sera alors envoyé dans le nouveau monde, en mission auprès des indiens. Il va s'attacher à ce peuple, perdre sa foi chrétienne et partager le destin des dernières tribus indiennes libres d'Amérique.
Un beau programme à priori, de belles aventures en perspectives. Les chapitres courts s'enchaînent sans laisser de place à l'ennui. C'est efficace, ça se lit vite, très vite, trop vite à mon goût. J'ai reposé ce livre avec l'impression d'avoir lu un résumé, un condensé de raccourcis et de clichés plus manichéens les uns que les autres.
A travers ce roman Philippe Morvan semble vouloir dénoncer la colonisation. Pourquoi pas, mais son propos semble tellement candide, voire enfantin, il manque cruellement de nuance. En Kabylie, comme au Vietnam, les soldats sont tous des salops sauf le héros. Ce dernier va s'insurger contre les horreurs commises par son armée tout en devenant le héros d'une bataille que son camps remportera grâce à lui. Cet exploit provoquera la jalousie de son très méchant chef qui, lors d'une autre bataille, le fera perfidement supprimer d'une balle dans le dos par son très, très, très méchant bras droit. Mais notre héros survivra pour chercher la rédemption dans la religion.
En Amérique, les prêtres sont tous pédophiles ou racistes ou les deux, sauf bien sûr notre héros. Lui va très rapidement comprendre et se faire comprendre des indiens. Lors de son premier voyage en terres apaches, il croise (tout simplement) Géronimo qui est alors en guerre contre les blancs. On ne sait pas trop pourquoi Géronimo, plutôt que de prendre le scalp de Gabriel, décide de lui donner à boire et de tailler la bavette. Ah si, on sait en fait, on comprend plus tard dans le livre, c'est parce que Géronimo avait fait un rêve prémonitoire concernant Gabriel. Géronimo n'est pas le seul, les personnages indiens ont régulièrement des visions prémonitoires au cours du roman (cliché de l'Indien mystique ? Pas du tout, c'est génétique la prémonition chez les apaches). Les indiens sont gentils. Ils se font massacrer puis parquer par les blancs depuis pas mal de temps mais ils acceptent très simplement Gabriel qu'ils rebaptisent « Ours ». Il n'est pas précisé combien Gabriel parle de langues mais on sent bien que nul part dans le monde, la communication n'est un problème pour lui. C'est donc tout à fait normal qu'aucune barrière, culturelle ou de langue, ne vienne compliquer cette belle relation entre Ours et ses nouveaux amis indiens, tout cela coule de source…
Bref, beaucoup trop naïf à mon goût…
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