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Critique de Alfaric


Pour leur série space-opera Jean David Morvan et Philippe Buchet ont repris la formule gagnante qui avait été de régénérer cette bonne vieille BD franco-belge en piochant dans les mondes des comics et la Planète Manga… Sillage a été ainsi été présenté comme « le Valérian de l'an 2000 », mais franchement la série fait plutôt office d'« Aquablue des années 2000 » (en sachant que la série "Aquablue" avait été créée en réaction à l'embourgeoisement de la série "Valérian" ^^). Au final la série a su trouver son public, puisque les auteurs sortent 1 tome par an depuis 20 ans, sans compter les séries dérivées qui en sont nées… Tout cela joue plutôt dans la catégorie des best-seller SFFF puisque que les ventes comptent plusieurs dizaines millier à chaque sortie. Plus que Sillage, le grand convoi alien qui ressemble à un Point Central itinérant, plus que la structure de la série mélangent serial et feuilleton, le succès vient sans doute de son héroïne et la ressemblance avec la Gally de "Gunmm" n'est absolument pas fortuite du tout… Comme elle, elle grandit au fil des épisodes pour gagner en maturité, en expérience, mais surtout en badassité tout en poursuivant sa quête d'identité : qui sont les humains, cette espèce à laquelle elle appartient, et où peut donc se trouver cette fichue Terre dont elle proviendrait ?!


A relecture pas fan de ce tome inaugural et introductif de la saga intitulé "A Feu et à cendres" car le je l'ai trouvé plutôt assez « gamin » : je ne sais pas si c'est délibéré pour toucher un certain public cible, si on a forcé ou pas la main aux auteurs, ou si c'est fait exprès pour bien montrer le côté pré-adolescente de Navïs avant de la faire évoluer par la suite…
On est dans "Avatar" avant "Avatar", avec une société hyperdéveloppée qui s'approprie un planète sous-développée. Mais on est d'abord dans un détournement d'"Aquablue" avec une sauvageonne pièce rapportée qui va défendre bec et ongles sa planète d'adoption. Mais c'est « gamin » : on transforme une planète entière en quelques heures à partir d'un seul site, on veut éviter le manichéisme avec un antagoniste en armure de méchant millénaire qui enchaîne les rires diaboliques dans des phylactères rouges sang, la sauvageonne qui sait à peine ouvrir une porte débite de grands discours sur la liberté pour rallier à sa cause les esclaves clonés du convoi alien (sauvageonne en string et poitrine au vent pour aguicher le lectorat ciblé ?), ou bien le pathos facile avec le baroud d'honneur et la dernière heure d'Houyo la/le tigre-ours qui parle, le Gardonnias psionique qui fait office de deus ex machina qui disparaîtra dans la suite de la saga… C'est coloré, c'est dynamique, mais on attendra la suite pour adhérer ou ne pas adhérer !
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