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Critique de Meygisan


La première chose qui m'a frappé en ouvrant cette bd, c'est la densité du graphisme. Gêné dans un premier, je finis par m'y habituer pour me rendre compte que les dessins racontent autant l'histoire que le scénario lui même. Ils participent au récit qui s'écoule sous nos yeux. Les perspectives et les points de vue changent en fonction de ce que le scénariste souhaite mettre en valeur. On a l'impression parfois que les décors eux mêmes bougent, se déforment, s'adaptent à l'action en cours ( pages 7, 15 , 19 par exemple). de fait on ne peut se contenter de lire les textes pour apprécier toute l'ampleur du récit. Il se joue aussi dans les graphismes. Graphismes qui s'inscrivent dans la veine manga. L'héroïne de cette série présente clairement des traits asiatiques, ainsi que sa soeur. Je reprocherai simplement un aspect quelque peu brouillon dans certaines scènes d'action ( pages 16 à 19) où la lisibilité n'est pas très claire. Malgré cela, j'apprécie particulièrement ce genre de dessins, dans la mesure où ils servent intelligemment l'histoire.
Le tout créé une atmosphère très charnelle et mécanique ( les décors notamment), un aspect futur cybernétique avec une touche steampunk. La densité des graphismes insiste sur l'aspect étouffant, sombre de l'univers.
J'ai apprécié la mise en place de ce premier tome. L'auteur nous plonge immédiatement au coeur de l'intrigue ainsi que son personnage principal, Zaya. Sa caractérisation est assez atypique pour être relevée ( elle est mère de deux jumelles dont les prénoms sont des anagrammes), elle est une des meilleures tueuses d'une organisation criminelle dont elle s'est retirée, mais aujourd'hui elle doit rempiler face à un ordre impérieux. On nous apprend que cette organisation est la plus puissante qui existe et l'on devine qu'il vaut mieux ne pas contredire les ordres même si l'on fait parti des meilleurs. Jean David Morvan prend bien soin de nous présenter son héroïne d'abord sous ses aspects les plus apparemment fragiles ( c'est une jeune femme, artiste, maman) pour faire ressortir ses aspects dangereux. Sur ce plan, on ne fait que deviner ce dont elle est capable. Ses véritables capacités seront sans doute révélées par la suite.
J'ai beaucoup apprécié la relation qu'elle instaure avec l'intelligence artificielle de son vaisseau que Jean David Morvan a choisi de féminiser et qu'il a nommé Lia, simplement. J'imagine que cela va jouer sur le récit et en devenir sans nul doute une composante importante, tout comme le fait que Zaya soit une maman, du moins je l'espère.
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