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Critique de Beatrice64


Les (jeunes) éditions Sonatine ne se mouchent pas avec le coude, comme aurait dit mon père. Une jolie couverture avec photo pleine page, une quatrième de couverture qui promet « tension dramatique oppressante », art de l'intrigue « machiavélique », ou encore « roman d'une intensité exceptionnelle » (qui dit mieux ?). Proposant de jeunes auteurs dans une veine de polar noir proche de celle de Rivages/Thriller, Sonatine appuie ses quatrièmes dithyrambiques sur le patronage d'auteurs comme Ellroy, Pelecanos, King, Ellis (qui dit mieux ?). Alors, que cache cette surenchère à la limite du raccolage ? Vérité ou intox ?

J'ai commencé avec "Seul le silence", que j'ai beaucoup aimé, sans pour autant être le chef-d'oeuvre promis. Vint "Ceux qu'on aime", de Steve Mosby. Et là, dégringolade. Que c'est mauvais, que c'est mal écrit. Enfin disons que ça se lit, mais que l'emballage promettait quelque chose d'un peu plus profond, d'un peu plus fouillé, d'un peu plus sensé. Clichés et situations invraisemblables s'enchaînent, les personnages sont inexistants, l'histoire, abracadabantesque : un tueur prend pour cible de jeunes femmes isolées, qu'il attache à leur lit et laisse mourir de faim et de soif. Il utilise leur mail et leur portable pour répondre aux messages de leur famille et amis qui pourraient s'inquiéter (avec toujours le même message en sms…) et quand elles sont mortes leur envoie un « vous m'avez laissé mourir » tragique. Bon. Ça aurait pu être bien. Mais c'est n'importe quoi, un téléfilm du jeudi soir sur M6 (ah, ça n'existe plus depuis 1992 ?). On nous promet du Ellroy, on nous fait miroiter du Pelecanos, c'est du Coben.

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