Confession ? Récit ? Fiction ?
Il me semble que tout comme le second roman d'
Agathe Ruga,
L'homme que je ne devais pas aimer,
L'amoureuse d'
Annabelle Mouloudji est un roman très « personnel ».
Aux côtés de David,
l'Amoureuse vit « dans le quotidien de tout le monde. le rythme des enfants. Celui du travail, des obligations, des relations amicales à entretenir. Des soirées à deux devant la télévision. »
L'Amoureuse est mère mais elle est d'abord femme.
Une rencontre vient bousculer son quotidien, bouleverser son destin : Marc, déjà croisé vingt-cinq ans auparavant. Un homme au « magnétisme félin » qui lui « fait entrevoir la vie en grand et en couleur, la met en valeur, lui donne des ailes. »
L'Amoureuse est femme mais elle est aussi une mère, qui avant de s'abandonner à cette vague d'amour sensuel qui déferle sur son corps et son esprit, commence par s'interdire de bousculer l'équilibre familial, sacrifier son foyer, « ce noyau familial si précieux ».
Malgré elle son coeur s'embrase, et
l'Amoureuse va continuer à brûler de l'intérieur, se consumer d'amour et de désir pour Marc, cet homme charismatique mais faible, qui dans ses relations amoureuses cherche avant tout à se rassurer sur son propre pouvoir de séduction.
Auprès de Marc
l'Amoureuse se sera brûlé les ailes, mais à 52 ans elle se retrouve de nouveau prête à « dérouler une feuille blanche, chercher d'autres pigments, d'autres couleurs »…
Annabelle Mouloudji a une plume sensuelle et piquante, qui colle au tempérament fougueux de son Amoureuse.
Tout autant que
L'homme que je ne devais pas aimer, je recommande
L'Amoureuse à toutes les femmes passionnées, aux amoureuses exaltées, aux tempéraments ardents et romanesques.
À offrir et à s'offrir.