Du haut du monde

La pente, complice avec la pluie,
s'acharne à l'inéluctable des pierres.
L'arbre, encouragé par la lumière gagne la hauteur graine à graine.
Chacun a persévérance et entêtement.
Spectateur immobile,
je songe aux temps d'homme qui ne permettent que l'imaginaire.

Parfois, je prends le temps de regarder s'échouer les ombres
aux courbes du monde.
Il ne faut rien attendre, ne rien espérer, ne rien souhaiter.
Juste poser le regard,
prendre le souffle, garder le fil du temps.
C'est mon luxe: le rien aux lumières.

L'homme s'obstine à monter des murs,
mais il n'arrivera jamais à la beauté de la falaise...
Ce n'est point tant l'infranchissable qui compte
que l'envie déclenchée de surmonter l'obstacle...

Et les envies ont toute liberté...