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Critique de Pappa


Drôle d'idée que de faire cohabiter dans ce roman un peuple "d'animaux" et un peuple "d'humains" séparés, bien entendu, par une frontière certes peu étanche. Là, le naturaliste que je suis s'insurge. Les humains sont des animaux comme les autres et le message, louable, s'en trouve sérieusement dénaturé.
Dans ce roman, la frontière est floue, ce qui nuit au propos.
Les "animaux" s'y habillent, ont un téléphone portable, vont à la messe... Ce sont des humains donc.
Les "humains" mangent de la viande, mais pas tous, sont sympathiques ou stupides... ce sont des animaux comme les autres.
En fait, ce qui me dérange le plus, c'est le manque de clarté. Les "animaux" trichent, mentent, polluent... tout comme les "humains". Sans doute, mais l'auteur le passe sous silence, les carnivores mangent-ils de la viande , non ?
Les gentils écureuils par exemple, mangent volontiers des oisillons dans la vraie vie et les hérissons comme notre héros, consomment surtout des vers ou des insectes... Y aurait-il une hiérarchie parmi les animaux ?

Le roman est une enquête, qui met en lumière la maltraitance "animale", ce qui est une bonne chose en soi, mais, à mon avis, le récit rate sa cible... et de loin.
Encensé par la critique, qui visiblement n'en a fait qu'une lecture superficielle, le roman passe sous silence la réalité : il n'y a aucune frontière entre l'homme et l'animal. C'était peut-être le seul message qu'il aurait fallu mettre en avant.
Si le livre est destiné aux jeunes lecteurs, il doit, selon moi, être nécessairement accompagné d'une explication de texte naturaliste. Ce n'est qu'une fable, mais une fable qui délivre un message destiné à la jeunesse. Dommage que ce message soit un inacceptable raccourci.

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