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Critique de bdelhausse


Olivier a 13 ans. Son père est envoyé sur un chantier à bonne distance du domicile, alors on déménage pour une année. le Goupil, le hameau où la famille débarque, est un trou perdu. Personne dans les rues. Quelques maisons. Pas de quoi exciter un jeune ado...

Un jour, promenant sa flemme, Olivier se retrouve devant un chien fort agressif. le chien aboie. Personne ne se montre. La lumière de la chambre de madame Goret, la vieille voisine, s'allume puis s'éteint. Les parents d'Olivier n'ont rien entendu.

Peu à peu, Olivier va avoir des visions. Il va creuser le passé du village, dans lequel semble se trouver la clé de tout ce qui lui arrive. Il remontera jusqu'à un triste épisode survenu dans le village lors de la seconde guerre mondiale.

Avec ce court roman, Jean-Claude Mourlevat va flirter avec L Histoire et le fantastique. Il plonge les jeunes ados (ce livre est une lecture scolaire assez fréquemment "imposée") dans les conséquences de la seconde guerre mondiale. Il aborde avec concision, efficacité et simplicité quelques thèmes centraux de la guerre.

Pour tonifier la lecture, il commence par la fin. Il fait raconter les événements par Olivier, porteur d'une balafre et qui va "expliquer" comment cette balafre lui a été faite. Son écriture vive et nerveuse permet alors de s'immerger dans l'histoire.

Mon regret est double. D'une part, Jean-Claude Mourlevat est victime de son choix d'une "solution" fantastique. Il aurait été sans doute plus intéressant de mieux gérer la possibilité d'une solution rationnelle par rapport à une solution fantastique. Certains auteurs de gothic novels font cela à merveille. le rationnel et le fantastique sont présentés comme deux solutions équivalentes. Ici, ce n'est pas le cas. Ensuite, le choix d'un format court (que Mourlevat maîtrise fort bien) empêche d'approfondir les événements, de creuser, de mener une réflexion plus fondamentale, de susciter le débat. C'est dommage.
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