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Critique de Ziliz


Dix nouvelles sur des individus ordinaires, discrets, auxquels on s'identifie aisément.
Ils ont traversé jusqu'alors les années sur la pointe des pieds, sans se faire remarquer. Rien ne semble les destiner à vivre un événement insolite, spectaculaire, dramatique. Ils n'ont pas "mérité" de devenir à ce point victimes (enfin, pas tous...).

Jean-Claude Mourlevat a un talent extraordinaire pour captiver immédiatement son lecteur. le ton employé, la construction et le suspense instauré donnent la délicieuse impression de se plonger dans un conte. Dès les premières lignes, la tristesse et/ou l'émotion enveloppent comme un brouillard, l'intrigue et le dénouement peuvent nouer la gorge, faire verser quelques larmes.
Si le style et les idées sont parfois un brin naïves, les sujets abordés et les réflexions qu'ils suscitent sont riches, en revanche. Sentiment de culpabilité, cruauté, lâcheté, vengeance, manque de confiance en soi - voici quelques uns des thèmes présents. On peut les appréhender ici au premier degré et en rester là, ou alors les creuser après lecture, à chaud, lorsque l'émotion nous étreint encore. Je me suis particulièrement attardée sur "Ouessant", qui pose bien des questions sur la nature humaine.

A lire de préférence dans l'ordre pour la surprise finale, habile.

--- On retrouve le talent de conteur de Mourlevat dans 'L'homme à l'oreille coupée', et 'L'enfant océan' - je n'ai pas lu d'autres ouvrages, lacune à combler.
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