Liant la pensée au reste de la forêt
Nous ne voyons jamais nos interlocutrices ni leurs accouplements
Princesses corporelles cachées dans une armoire pleine de manteaux roses pâles
Hormis la séance de dentelles, qui ne veulent pas d’un thème agrandi à l’œil nu
Le poème est une entité comme une autre, il comporte des yeux et des paupières
Lorsqu’une silhouette flottante s’ébroue, quelqu’un voudrait la photographier
Mais ce qu’il voit ne s’incruste pas dans la pellicule, il s’agit d’une seconde preuve d’immatérialité, dont on donnera le film à la science
À la façon d’exagérer une posture nous découvrons un second indice sur les fallacieuses
Pas de poétesse plus rousse qu’une autre, ni de sœur habitant la France ou l’Écosse
Les boucles de cheveux d’une poétesse, collectionnées au siècle dernier
S’avèrent riches en molécules
Bluffée par ma décoction d’épines et de ronces fripées je pense que parfois je déteins sur d’autres femmes, que je détiens leurs vérités ce qui n’est pas sans conséquences
Si les fées n’existaient pas il faudrait leur trouver de la place dans un coffre enneigé puis les sortir le soir pendant la trêve
Chaque fée deviendrait une chose vide et dure que l’on place à côté des convives