Seule mérite d'être appelée « action » celle par laquelle sera révélée l'union éternelle de l'homme à Dieu; tout le reste est inutile, indigne du nom d'action, et n'est pas action du tout. Il n'est pas question d'établir une nouvelle sorte d'union, mais de réaliser celle qui existe de toute éternité.
Une fois que l'on est établi dans le Soi, qui obéit à qui? Il n'y a plus d' « autres »; personne n'est séparé, on n'a plus d'interlocuteur. Comment peut-il encore exister des rapports fondés sur un sentiment de séparation?
Laisser le mental s'attarder sur les objets des sens ne fait qu'augmenter votre attachement pour eux. Lorsque s'éveille un intérêt intense pour la quête suprême, toujours plus de temps et d'attention seront consacrés à la pensée et à la philosophie religieuse, au souvenir de Dieu immanent dans toute la création, et ainsi jusqu'à ce que chaque neud soit défait. L'on est pris par le désir ardent: « Comment puis-je Le tro ver? » Le résultat en est que le rythme du corps et du mental devient régulier, calme et serein.
La vision réelle est celle où voyant et vu n'existent plus. Elle est sans yeux et ne peut pas être perçue avec des yeux ordinaires mais seulement avec les yeux de la sagesse. Et dans cette vision sans yeux, il n'y a pas place pour la «di-vision»
Dans la mesure où l'on se détache du monde des sens, l'on se rapproche de Dieu.
L'acharnement à trouver la vérité conduira inévitablement à la révéler.
Personne ne met volontairement ses mains au feu ni son pied sur un serpent; de la même manière exactement, vous ne faites que jeter un coup d'œil sur les objets des sens et vous vous en détournez. Alors vous vous engagez dans le courant qui vous conduit dans la direction opposée, et plus tard, lorsque vous vous êtes détaché même du détachement, il n'existe plus de problème de détachement ou de non-détachement. Ce qui est, c'est CELA.
Si en revenant d'un état de contemplation vous pouvez encore vous comporter comme auparavant, vous n'avez pas été transformé. Après une méditation réelle qui conduit à l'indifférence envers le monde, vous éprouverez une soif ardente du Divin, vous comprendrez que rien de ce qui passe n'étanchera votre soif ni ne vous satisfera.
Tout est entre les mains de Dieu et vous êtes Son instrument qu'il utilise à Son gré. Essayez de saisir le sens de « tout est à Lui» et vous vous sentirez immédiatement déchargé de tout vos fardeaux.
Jagat (le monde) signifie mouvement incessant; or, évidemment, il ne peut y avoir de repos dans le mouvement. Comment la paix pourrait-elle exister dans un va-et-vient perpétuel ? La paix règne là où rien ne va et ne vient, où rien ne brûle ni ne fond. Revenez sur vos pas, allez vers Lui, alors pourra Iuire un espoir de paix.