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Critique de Fortuna


C'est Noël, il neige, nous sommes en Hongrie à la fin des années 20. Les temps sont durs mais il faut sacrifier aux traditions la morosité ambiante et la maigreur des économies. Monsieur, écrivain, doit trouver un cadeau pour Madame, un présent qui ne la déçoive pas mais il n'a pas d'argent. Son choix se porte sur un chiot de deux mois qu'il achète en hâte au chenil du zoo. Or à la place du chien puli escompté, charmant chien hongrois au poil très abondant, il se retrouve avec un bâtard indomptable et méchant...Tchoutora.

Les relations entre le maître et le chien, puisque c'est finalement lui que le chien adopte, ne se passent pas trop mal au début malgré tous les aléas dus à la présence de ce jeune animal - il fait ses besoins sur le tapis, ronge pantoufles, robes de chambres et livres anglais, aboie parfois pendant des heures. de quoi vous dégoûter à jamais de la race canine...

Mais à un moment tout dérape, le chien grandit, devient incontrôlable. Un sauvage indompté au coeur d'une vie bourgeoise, qui va bientôt devenir indésirable, inadapté à la vie dite civilisée...Un caractère trop fort mais qui pourtant laissera des regrets.

Finalement l'écrivain aurait peut-être du se contenter d'un chat ...animal beaucoup mieux adapté au besoin d'un homme de lettre. Bien que certains matous puissent également avoir des caractères bien trempés...Mais au delà du choix d'un animal, c'est la société hongroise dont Sandor Marai se moque gentiment. Avec parfois quelques longueurs, un certain humour et une interrogation : qui est finalement le plus sauvage des deux ?
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