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Critique de Valmyvoyou_lit


Dans le domaine du Paradou, la porte est toujours grande ouverte. Tout le monde est bien accueilli, le risque est de ne jamais en partir. le bonheur est choyé comme le sont les rosiers, l'art est l'essence des maîtres des lieux, Aïda et Fergus d'Hocquelus. de 1917 à 1921, le couple recueille trois fillettes, chacune âgée de sept ans à son arrivée. Elles sont rousses, comme dans un tableau de Rossetti, le fondateur de l'école de peinture préraphaélite. Dès leur adoption, le précepte qui va guider leur vie, leur est inculqué : « Tu vivras dans la beauté de l'art et dans l'art des jardins. Tu fréquenteras des artistes comme Théodorus van de Pelt, Jacques-Emile Blanche, George Braque… ». (P. 28)


Le matin du 28 août 1939, le corps du peintre Théodorus van de Pelt est retrouvé, au milieu de la propriété. L'inspecteur chargé de l'enquête est Thomas Maisonneuve, l'ancien fiancé de l'aînée des filles du domaine, Morag. Lui aussi a vécu des jours heureux auprès de cette famille aux coutumes originales. Son intuition et sa connaissance des habitants guident ses investigations. Sa frustration est grande lorsque l'enquête est brutalement enterrée. Elle ne reprendra qu'après la guerre.


Le récit est entrecoupé par des extraits des journaux de Felicity, la deuxième fille. Ils nous permettent de comprendre les relations qui unissent les différents personnages : les trois soeurs, leurs parents, Tommy, mais aussi les invités presque permanents, tels que Théodorus et son épouse, Dora, Jiddu, un Indien mystérieux, Alfred, un aviateur allemand, etc. Chacun représente un pan de la société, que Martine Marie Muller égratigne avec un humour pince-sans-rire anglais.


En effet, alors que l'intrigue se déroule en Normandie, Aïda et Fergus ont créé un paradis anglais. Tous les prénoms ont été anglicisés, les filles portent des robes médiévales, l'instruction est faite par une préceptrice (miss Harriet), la journée est ponctuée par les rites du Royaume-Uni et le temps est celui du rythme des jardins. La volonté des d'Hocquelus est de « vivre au coeur d'une éternité immobile ». (P. 25) La mort de Théodorus est une entaille dans ce bonheur paisible […]


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Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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