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Critique de Bruidelo


Dans un salon d'avant la Révolution, à moins que ce ne soit un bunker d'après la 3ème guerre mondiale, Valmont et Merteuil se retrouvent dans un sulfureux face-à-face pervers et fascinant. Ils luttent, ils jouent - Merteuil les rôles De Valmont et de Cécile de Volanges, Valmont celui de Mme de Tourvel - et nous emportent dans un cruel et vertigineux tourbillon de fantasmes, Eros et Thanatos mêlés. On s'enfonce dans les méandres de leurs désirs et projections, c'est fort, le jeu de travestissement dévoile une réalité plus profonde, celle des pulsions, de l'imaginaire, de la violence du théâtre qui se joue en nous. Comme le dit La Merteuil:
« Quand je ferme les yeux, vous êtes beau, Valmont. Ou bossu, si je veux. le privilège des aveugles. Ils ont en amour la meilleure part. La comédie des circonstances accessoires leur est épargnée: ils voient ce qu'ils veulent. L'idéal serait aveugle et sourd-muet. »
C'est noir et brûlant, troublant, l'écriture d'Heiner Muller est d'une profondeur impressionnante.
Une pièce courte, mais dense et puissante.
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