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Critique de Lady_K


Présenté sous la forme du journal intime de Solveig, « La fille du papillon », c'est avant tout le récit de la décadence d'une famille. Celle de Solveig, qui est en train de perdre pied et qui ne sait plus ce qu'elle veut. Mais également de son père – le papillon – qui se réveille un peu tard. Il a longtemps été absent, délaissant sa fille. Il voit bien que quelque chose ne va pas, mais il se trouve totalement démuni face à la souffrance de sa fille et réagit comme il le peut avec cet enfant qu'il connait à peine.

La situation de Solveig n'est pas simple. Sa mère est morte, son père est plus occupé par ses amantes que par elle, sa meilleure amie est en souffrance, elle-même n'est pas très bien dans sa peau et voilà qu'en plus le Grand Amour lui tombe dessus ! Dur pour une jeune fille de faire face à tous ces problèmes, je peux le comprendre. Mais je n'ai pas du tout aimé le développement choisi par l'auteur et surtout l'héroïne m'est complètement sortie par les yeux.

Le résumé promettait un style complètement éloigné du girly. Je m'attendais donc à quelque chose qui sorte vraiment de l'ordinaire et surtout à une jeune fille mâture et intéressante. Or, son journal n'est qu'une longue suite de jérémiades. Elle essaye de se donner de grands airs, mais au final elle est totalement ridicule et montre qu'au fond elle ne se distingue pas particulièrement des autres filles de son âge… si ce n'est qu'elle est affreusement égoïste et se comporte comme une gamine. En même temps, que faut-il attendre d'une adolescente qui pense qu'avoir ses règles fait d'elle une « grande », une femme ?

Pourtant, cela commençait bien. J'ai aimé le début. Malheureusement, plus on avance dans le roman, plus Solveig est insupportable et agaçante. Nombriliste au possible, elle accable les autres alors qu'elle ne devrait s'en prendre qu'à elle-même. Elle a tendance à tout dramatiser, à en faire des tonnes pour pas grand-chose, à voir des problèmes là où il n'y en a pas et du coup à se créer toute seule des soucis.

Autre point noir… Solveig éclipse tout le reste. Il n'y en a que pour elle. Normal me direz-vous, c'est son journal intime. Oui, mais justement ça traduit bien son caractère égocentré qui m'horripile. Personnellement, j'aurais bien aimé en savoir plus sur les personnages secondaires. Prenons par exemple le Monde, ce garçon qui est soi-disant tout pour elle… mais elle ne prend même pas le temps de s'intéresser à lui. On ne sait rien de lui, pas même son prénom. Il semble avoir des soucis familiaux. Vous croyez qu'elle lui demande une seule fois des éclaircissements ou au moins s'il va bien ? Non ! Par contre, elle se plaint auprès de lui à longueur de temps. le pauvre, je ne sais vraiment pas ce qu'il lui trouve.

Bien que n'ayant pas apprécié cette lecture, je dois bien reconnaître qu'il y a du positif dans ce roman. Tout d'abord, les petits jeux de mise en page qui égaient un peu le roman. Mais surtout la capacité de l'auteur à rendre son personnage principal vivant et crédible. Anne Mulpas a créé une héroïne qui ne laisse pas indifférente, même si pour ma part, j'en suis venue à la détester…

En conclusion, un roman qui ne m'a pas du tout plu, essentiellement à cause de son personnage principal. Solveig est trop égoïste et immature, ce qui a gâché ma lecture, car cela a éclipsé tout le reste. Ce livre parlera peut-être aux adolescents, car les thèmes abordés se rapprochent de leurs préoccupations, mais dans ce cas-là, je conseillerais plutôt le monde de Charlie.
Lien : http://antredeslivres.blogsp..
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