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Critique de domisylzen


Japon.
Un jeune homme qui fugue.
Une mère et une soeur envolées depuis belle lurette.
De jeunes écoliers qui s'évanouissent lors d'une sortie scolaire.
Une institutrice rongée par la culpabilité.
Un vieil homme déformaté qui sait parler au chat.
Des sangsues, des poissons qui pleuvent par millier.
Un sculpteur assassiné.
Un(e) bibliothécaire hermaphrodite.
Une veuve quinquagénaire belle et mystérieuse.
Un routier, loubard sur les bords, à l'âme généreuse.
D'étranges prédictions.
Des Kafka qui trainent de ci de là.
Et bien d'autres choses encore …
Bienvenue dans l'univers de monsieur Murakami. On y pénètre comme lorsque l'on descend à la cave et que l'unique ampoule est grillée. Marche après marche on s'y enfonce à tâtons sans trop savoir si ce sera la dernière. Ou est cette porte qui me permettra de me repérer ? Est-ce que toutes les marches sont régulières ? Y aura-t-il de la lumière arrivé au but ? Je m'appuie en écartant les bras pour toucher les murs mais l'ampleur de ce roman est telle que je suis obligé de glisser le long d'un seul. Observant et écoutant, je suis obligé de me fier à la magie des lieues, les repères ont disparus laissant place à toutes les interprétations.
Est-ce que je descends réellement dans cette cave ou n'est-ce qu'un rêve plus vrai que nature ? J'y entends de la musique, il y a un clair de lune qui filtre au travers d'un soupirail et projette de la clarté sur une magnifique toile, les livres y sont omniprésents comme une gigantesque bibliothèque.
Ou suis-je vraiment ?
Certainement à la frontière du rêve et de la réalité, dans un état hypnotique que tout doucement monsieur Murakami a su distiller de ses mots magiques et envoutants, de ses phrases gorgées de poésie et de métaphore.
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