Après "
Chroniques de l'oiseau à ressort" qui m'avait subjuguée, je retrouve ce qui me plait chez Murakami, cette écriture légère et précise, cette réalité qui déraille pour retomber sur ses pattes (si tant est que la réalité a des pattes), cette solitude dense dans laquelle se retrouvent les personnages (au fond d'un puit dans les Chroniques, dans une maison introuvable, ici) et de laquelle émerge un nouveau monde lumineux. Ce soin méticuleux que ses personnages apportent à la gestion de leur quotidien. Pourtant, ce fut une lecture parfois laborieuse, on se lasse des circonvolutions, des voies sans issues dans lesquelles l'auteur se plait à nous perdre, des symboles difficiles à comprendre à la première lecture... C'est un peu comme quand on regarde les nuages, c'est magique, ça parle de nous et aussitôt que nos yeux s'en détournent, on oublie tout.
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