Les deux héros ont faim, très faim, mais rien à manger, ni dans le placard ni dans le réfrigérateur, ou si peu. Alors ils décident d'attaquer le boulanger. Les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu, et même s'ils se rassasient sans drame, l'événement reste marqué par une sorte de malédiction. C'est la fin de la première nouvelle.
Dans la seconde, des années plus tard, le même point de départ (la faim) ravive le souvenir de cette malédiction, dont ils ont l'impression de ne pouvoir s'affranchir qu'en réitérant l'attaque de la boulangerie. Mais la nuit est avancée… alors ils se rabattent sur un McDonald's.
Cette virée nocturne improbable se pare d'atours oppressants et fantastiques, comme seul est capable de les mettre en scène
Haruki Murakami.
Le recueil est élégamment illustré en vert et bronze par
Kat Menschik, illustratrice de «
Sommeil ».
Comme à chacun de mes rendez-vous avec l'auteur, je ressors totalement envoûtée par cette écriture tellement poétique.
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