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Critique de gerardmuller


Miso Soup/Murakami Ryu
Bien sûr on peut toujours trouver des symboles forts dans ce roman terrible, sorte de conte mettant en scène la décadence et même l'effondrement de la société japonaise, mais il reste que cette lecture n'est pas très intéressante. L'histoire qui se déroule dans les bas-fonds de Tôkyô paraît même insensée à bien des égards.
Kenji, le narrateur, sert de guide à Frank, américain fortuné en goguette qui veut du sexe à tout prix. le début du roman est assez intéressant avec quelques aspects de la façon dont les Japonais voient les étrangers : « le bon côté des américains, en gros, c'est qu'ils sont francs et assez naïfs. En revanche, ils ne peuvent pas se figurer qu'on puisse avoir un sens des valeurs différent du leur ; en ça ils ressemblent pas mal au japonais ; et ils ont la mauvaise habitude de vouloir imposer à tout le monde ce qu'ils trouvent bon pour eux…A la base, le Japon se moque pas mal des étrangers, au moindre problème qu'ils causent, on les renvoie aussitôt chez eux. »
Peu à peu la balade dans Kabukichô prend des allures de folie ensanglantée et en somme de grand guignol.
Ensuite la logorrhée du gaijin Franck, un monstre fou furieux, lasse au bout de quelques pages même si elle peut s'apparenter à une étude sociologique de la décadence nipponne, qui voit le mépris des valeurs morales s'installer à tous les échelons, l'obsession de l'argent et de la position sociale ainsi que la pression du groupe faisant le reste. L'intrigue est inexistante et le style pauvre.
Alors les exégètes vous diront peut-être que Franck est le justicier, le libérateur, le révélateur, le vrai guide pour Kenji, et qu'il faut lire cette fable au deuxième degré. Il n'en reste pas moins que les 275 pages sont dures à digérer et le pessimisme de l'auteur vous laisse un goût amer au final de cette oeuvre peu passionnante.
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