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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le scénario, particulièrement flippant, est digne de la série black mirror. le graphisme et la colorisation sont simplissimes mais tapent (presque au sens propre) juste.
L'angoisse de l'inexistence pousse la logique des réseaux sociaux jusqu'au bout, surtout quand une homonyme célèbre capte toute l'attention. Se montrer, faire le buzz ... tout est superficiel, mais c'est le seul moyen d'exister.
L'humour noir et le suspense (qu'est-ce que ce grand vide?) contribuent à la qualité de l'intrigue, mais la répétition de certaines scènes et quelques longueurs en atténuent l'impact ! le dessin est de plus en plus nerveux au fur et à mesure qu'on avance, jusqu'au paroxysme.
Un peu long, même si beaucoup de pages sont uniquement graphiques, et on en ressort comme fatigué par autant de stress !
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Concept très intéressant, idée forte, mais développement qui pèche et qui s'étire un peu trop pour garder en efficacité.
J'ai ce sentiment de pages qui font du remplissage pour l'histoire et que l'on perd en pertinence sur le long terme.
De même pour les personnages que je trouvais très intéressant au départ mais qui perdent en attrait au fur et à mesure.
J'en sors très mitigé avec une première partie très emballante et une deuxième partie plus "fade" (à défaut de trouver un terme moins péjoratif)
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"Le Grand Vide" est un album étrange, fascinant, particulier, voire dérangeant. Une couverture un peu énigmatique, un éditeur qui l'est tout autant pour moi : 2024, ça ne me disait rien. Une histoire troublante. Et ironiquement, un album qui a fait un petit buzz sur instagram, ce qui lui a donné une certaine visibilité et interrogeait.
Même sans vraiment lire l'avis, on le voit passer, on sait qu'il existe.
On pourra remarquer que l'éditeur fait un vrai effort pour lui donner de l'accessibilité en numérique, avec une différence de prix qui vaut la peine.
Le graphisme est lui tout aussi bizarre, troublant. Tout est sur 3 couleurs : bleu, rouge, blanc. Par moment, les membres s'allongent, parfois on se sent comme agresser, surtout par tout le brouhaha extérieur qui nous rappellent des tonnes de publicité, de grandes villes. Il y a un coté décousu, insolite, on ne maîtrise rien à ce monde dans lequel on est tombé, tout vas très vite, trop vite.
Quand on rencontre Manel Naher, c'est une jeune femme qui a sa famille, pas beaucoup d'amis mais des sincères, pas vraiment beaucoup de relations, ne sort pas beaucoup, passe beaucoup de temps dans une librairie, et réfléchit avec son meilleur ami au grand vide, à échapper à la folie de ce monde.
Dans celui-ci, la présence est importante. Plus de gens connaissent et scandent votre nom, mieux c'est. Pire encore, sans elle, vous pourriez disparaître sans que personne ne se rappelle de vous.
On voit Mahel à son travail, qui nous donne un choc, tout comme d'autres petites choses vont le faire. On voit la prescription de son médecin, un autre.
Elle est menacée par cet homonyme, chanteuse, qui a son succès, sa présence est plus que jamais en danger.
Ce n'est pas sans nous rappeler les dérives de nos sociétés modernes, des réseaux sociaux, des relations où les gens ne vous connaissent pas vraiment mais ce besoin de reconnaissance, de like, et plus généralement de faire mieux que son voisin, d'être adulé, d'être au-dessus des autres, etc.
Mais également le non-sens de certaines, et la perte de repère et de valeurs bien plus importantes.
C'est un livre psychédélique, qui nous explose en pleine figure, il exploite pas mal certains éléments, il se vit, il se découvre. A mettre si possible dans les bibliothèques/médiathèques, car l'expérience vaut quand même le coup, même si elle me met mal à l'aise, fait grincer des dents, et qu'il y a un côté trop décousu, barré et de ne pas en savoir assez pour moi. Par contre, vous aurez pas mal de surprises, et des réflexions intéressantes, percutantes.
Une expérience insolite à faire si l'occasion se présente.
Le grand vide qu'on peut voir de plusieurs manières même, et une ironie qui frappe de plein fouet.
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Cette BD a les qualités et défaut d'une première oeuvre qui veut tout faire bien mais pourrait le faire mieux. Avec sa couverture en composition vertigineuse, son dessin qui tente et ose, parfois un peu trop, et son scénario qui veut nous parler de plusieurs sujets tout en restant linéaire, la BD semble de prime abord réservé avant tout à des curieux endurcis et une élite littéraire qui osera se plonger dans un volume aussi étrange. Mais si l'on passe l'étrangeté de la mise en scène et de la représentation du monde, la BD s'avère somme toute assez classique dans le fond. Il s'agit d'une histoire portant au paroxysme l'idée de célébrité d'un monde hyper-connecté, avec une mise en scène où la vie nous quitte lorsque nous avons été oublié. J'y vois une variation moderne du choix d'Achille, dans l'Illiade, mais c'est sans doute une vision personnelle.

La BD a un graphisme assez original, variant les compositions entre des personnages qui sont plus en courbe et des décors tout en ligne, dans un mélange qui est assez unique visuellement. Les compositions de pages sont travaillées, parfois trop peut-être, pour donner des sensations diverses notamment lorsqu'on se balade à l'extérieur ou que la protagonistes a des états d'âme. C'est fouillé, mais presque trop pour une lecture parfaitement fluide. Après, c'est en adéquation avec le propos et cette omniprésence de noms en tout sens pour tenter de ne pas disparaitre sous la masse.

La critique menée dans la BD est assez pertinente grâce à l'évolution du personnage principal et de son parcours progressif. Évoluant par la force des choses et les nécessités, Manel Naher devient une héroïne changeante, qui n'est pas toujours sympathique et qui peut devenir même agaçante à se conformer à ce système absurde au dernier degré. Finalement, rejetant tout et s'enfonçant dans les bois, elle s'arrêtera sur une conclusion ouverte qui a quelque chose d'étrange : trop ouvert pour ce qui a été amenée, trop avancée pour être réellement ouverte. Il aurait fallu un peu plus ou un peu moins je pense, s'arrêter sur le choix de partir ou continuer pour montrer la décision finale. Cet arrêt un peu étrange me semble trop entre deux.

Au final, après lecture, je ressors avec un intérêt léger pour l'auteure et ses potentielles créations futures, mais je ne suis pas sur d'avoir envie d'investir dans celle-ci. Il y a un peu trop de détails qui me bloquent pour que je l'achète, mais la lecture a un intérêt pour les curieux et passionnés de BD.
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Dans le monde dystopique et angoissant imaginé par Léa Murawiec, si personne ne pense à vous, vous mourrez. Alors quand Manel se découvre en prime une homonyme célèbre, son existence est en danger...
L'idée de départ illustrant la manière dont on n'existe que par le regard de l'autre, notamment par les réseaux sociaux, est tout simplement formidable. Comment se faire une place dans cette ville tentaculaire, dont le graphisme à trois couleurs commence par brouiller le regard du lecteur et lui faire perdre ses repères, avant qu'il comprenne que les gratte-ciel affichent les noms d'anonymes qui ont trouvé ce moyen tout à fait artificiel pour ne pas être oubliés ? En son centre, Manel déplace ses longues courbes dynamiques et lutte de toutes les manières pour sa survie, son angoisse grandissante transparaissant à travers un dessin expressif qui provoque une impression de vertige et de suffocation à chaque page.
Le tout porte une réflexion ambitieuse, audacieuse et parfois grinçante sur la renommée et le fait de n'être que soi au milieu de la masse. Costaud !
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Voilà une bande dessinée assez surprenante. Léa Murawiec livre une fable dystopique qui ne peut que nous interroger sur notre société. Pour nous emporter dans son histoire, elle réalise un travail graphique impressionnant qui risque de dérouter les puristes. Elle n'hésite jamais à mélanger les points de vue, les plans, les cadrage en jouant subtilement avec le bleu et le rouge. C'est à la fois pour nous dérouter, pour montrer que ce n'est pas aujourd'hui, ce n'est pas nous.. mais on s'y rapproche. L'héroïne Manel Naher veut profiter de sa vie dans cette énorme mégalopole dont nous pourrons admirer l'étendu jusqu'au vertige. Elle quitte son boulot et réfléchit à franchir un cap qui pourrait être sans retour. Les êtres ne peuvent exister que si on dit, on lit, on voit son nom et son prénom. Mais comment faire quand on a une homonyme qui prend toute la lumière? Faut-il se résoudre à disparaître? Une question sociale et éthique fait son apparence. Les gens deviennent de plus en plus accros aux réseaux sociaux, n'hésitent pas à se mettre en scène pour recevoir des "J'aime" à croire que cela signifie je t'aime toi. La popularité devient une quête en soi. Et moins, on fait attention à eux et plus certains ont l'impression de ne pas exister, de disparaître. Ils vont même à oublier que la réalité ne se fait pas que sur un écran. Une souffrance moderne qui touche toutes les générations. Faut-il alors tenter malgré les recommandations négatives des autres faire le saut dans "le grand vide"? C'est à chacun de trouver la réponse à cette interrogation. La scénariste a tranché et nous incite à réfléchir. Une première oeuvre audacieuse, curieuse, piquante qui ose tout aussi bien sur le fond que la forme. L'ouvrage est plus grand qu'une bd standard et beaucoup plus épaisse. Il lui fallait de la place et du temps pour raconter.
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En 2024, dans une grande ville, une jeune fille se bat contre le système qui impose aux habitants d'être reconnus s'ils veulent survivre. La mort attend les inconnus et les solitaires.
Elle rêve de sortir de la ville, dans le Grand Vide, mais qu'y trouverait-elle ?

Un regard acerbe sur les réseaux sociaux et le besoin de reconnaissance. Et si on plongeait aussi dans le Grand Vide ?


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C'est une dystopie située dans une gigantesque ville futuriste. Être connu et reconnu est au sens propre vital. Une jeune femme homonyme d'une célébrité, refuse cet ordre social et veut quitter la ville pour le grand vide.
Cette histoire autour de la quête de reconnaissance et de célébrité m'a beaucoup plu. J'y ai trouvé entre autres, une critique du fonctionnement des réseaux sociaux numériques. le dessin très original et affirmé m'a moins convaincu. Je me suis perdu dans certaines pages complexes à lire. En revanche certaines sont magnifiques avec les répétitions des noms de celles et ceux qui veulent être connus.
Au final une histoire intéressante et qui fait réfléchir mais qui aurait à mons sens, mérité un rendu plus ramassé et parfois plus explicite.
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Pour subsister, il faut que quelqu'un pense encore à vous. Autrement, vous mourez. La ville est donc saturée des panneaux présentant les noms de nombreuses personnes craignant l'oubli. Un véritable marché de l'attention.
Manel Naher, l'héroïne de cette histoire, a peur qu'on l'oublie à cause de son homonyme, la chanteuse du moment.

Un ouvrage étonnant graphiquement, où la ville prend une place prépondérante, presque inquiétante. J'ai trouvé cette idée maligne et bien exploitée, dans une ère de marchandisation de l'attention.
J'ai trouvé le trait de Léa Murawiec tantôt très beau, tantôt fouillis, tantôt déstabilisant.
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