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Critique de Caro29


J'aime beaucoup le théâtre mais je préfère généralement le voir que le lire. Avec Musset, la donne est différente puisque sa pièce a été qualifiée d'« injouable » et que l'auteur lui-même prônait le « spectacle dans un fauteuil », c'est-à-dire le théâtre lu chez soi, confortablement installé dans un fauteuil, le théâtre qui n'est plus un art vivant, mais uniquement un genre littéraire. Bon, Les Caprices de Marianne a quand même été joué et je serais bien curieuse de voir une représentation de cette pièce.

Cette oeuvre De Musset porte bien son nom puisque les caprices de la très jeune Marianne constituent le noeud de l'intrigue. Coelio, héros romantique et mélancolique, est très amoureux d'elle. Malheureusement, Marianne est mariée au juge Claudio qui est beaucoup plus âgé qu'elle et très jaloux. Malgré cet obstacle de taille, Coelio fait connaître ses sentiments à la jeune femme par le biais de sérénades, de mots doux, puis par l'intermédiaire d'Octave, son ami, qui est un vrai « noceur », comme on l'aurait appelé à l'époque. Mais Marianne est fière, elle fait semblant d'être très pieuse – d'ailleurs, elle apparaît pour la première fois avec un livre de messe à la main – mais elle semble déjà désabusée et se fiche pas mal de l'amour passionné que Coelio a pour elle. Et là, c'est le drame, comme on dit…

Voilà donc une pièce que j'ai trouvée intéressante, notamment pour les réflexions des uns et des autres. Les propos de Marianne sur les femmes valent franchement le détour. Mais j'ai trouvé que le tout se déroulait très (trop) rapidement, la fin de ce drame arrive très brutalement et je n'ai pas compris l'amour obsessionnel de Coelio pour Marianne qui est mariée et l'a éconduit à de multiples reprises. Mais le coeur a vraisemblablement ses raisons, etc.

Malgré tout, je crois que Les Caprices de Marianne reste une pièce à lire (à voir aussi ?), confortablement installé(e) dans un fauteuil, chez soi (ou au théâtre ?).
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