La sensation est euphorisante. C’est comme si je valsais sur une plage déserte, prise dans le tourbillon du vent qui emmêle mes cheveux. J’oublie tout, abandonnée aux mains de celui qui sait comment me faire retrouver mon âme d’enfant.
Notre étreinte est d’une douceur infinie, comme si nous étions des funambules et que le fil sur lequel nous évoluons pouvait se briser à tout moment.
Ta liberté, tu la portes en toi quoi que tu fasses. Tu as cette liberté d’être, de penser, de profiter de la vie comme elle vient…
Il est impossible d’effacer son passé comme on gommerait un tableau à la craie. J’ai beau sourire et donner le change, au fond, je reste l’Adèle détruite de l’intérieur.
La souffrance mérite parfois d'être mise sur pause.
- Pourquoi tu ris ? me chuchote-t-il à l'oreille.
Sans me retourner, les yeux toujours rivés sur la mer, je lui réponds :
- Tu transpires le bonheur.
- Ca te plaît ?
- Beaucoup. J'en ai besoin.
Il ne me répond pas tout de suite, mais entoure ma taille de ses bras.
- J'en ai assez pour deux. Sers-toi.