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Critique de chapochapi


Une famille en vacances, dans une région pluvieuse, à la veille du départ. La femme retourne en ville pour une bricole et ne revient pas. Evidemment, le mari s'inquiète et quitte la location pour chercher sa moitié dans le petit village de vacances. A ses questions, personne ne répond directement. Mais tout le monde semble d'accord sur quelques points : ils ont voulu partir trop tard ; ils ne sont pas les seuls ; c'est arrivé à d'autres ; il ne la reverra pas. le Mari ne comprend rien à ces discours sibyllins et s'entête, mène l'enquête, tente de remonter une piste inexistante.
Dans cette nouvelle fantastique, il ne fait pas bon découvrir le vrai visage du village de vacances, celui qu'on quitte à l'arrivée des mauvais jours, lorsque les vacanciers ne sont plus tout à fait les bienvenus, qu'ils ne sont plus à leur place.
Le lecteur pense s'engager dans un roman policier qui le mènera à la femme disparue, à la fillette introuvable. Mais rien. La disparition est effective et les autorités ne feront rien ; d'ailleurs, la femme semble aussi disparaître progressivement des esprits, pour en devenir un elle-même, vague fantôme qui n'a pas voulu quitter les lieux et s'en est trouvé prisonnier.
L'auteure joue avec les questions et espoirs que tout vacancier a rencontrés : pourquoi partir ? comment vit le village quand je ne suis pas là ? je ne veux pas partir. A vos risques et périls, semble raconter Marie NDiaye.
Ecriture maîtrisée, angoisse palpable en tenant pour autant l'horreur ou les créatures fantastiques à distance ; tout se passe dans l'esprit du lecteur qui voit ainsi s'éveiller des angoisses fondamentales.
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