Ici le sujet c'est le jeu d'échecs et son complément si je puis dire le joueur d'échecs.
Nous assistons dans ce récit à la lente dégradation de l'intellect d'un joueur.
Loujine ne vit que pour le jeu et ses combinaisons. Tout apport extérieur le distrait, le perturbe…Mais loin de l'agacer, ces interruptions ne font que l'enfoncer un peu plus dans son mutisme qui tend même vers une forme d'autisme.
La folie n'est pas loin. Elle s'installe d'autant plus facilement qu'on l'empêche de jouer, de voir des échiquiers, d'en parler…
Et inévitablement, nous assistons à une lente asphyxie que je qualifierai de spirituelle et caractérielle.
Le parcours mental de Loujine admirablement restitué par
Nabokov nous permet de mieux comprendre la manière dont un être humain peut parvenir à l'aliénation et en désespoir de cause ne voir qu'un échappatoire possible dans le suicide.
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