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Critique de GribouilleChat


Avec cet essai, je renoue avec les lectures offertes dans le cadre de « Masse critique » et je remercie Babelio.
J'avais lu il y a quelques années Auguste fulminant d'Alain Nadaud et j'avais apprécié ce roman et l'érudition de l'auteur. Découvrir son travail d'essayiste m'intéressait donc.
Mon avis est mitigé toutefois. Si l'auteur respecte à la lettre le projet indiqué par le sous-titre : « Essai sur les origines littéraires de la croyance », je n'avais pas interprété correctement « origines littéraires » (je pensais trouver davantage de références à des textes littéraires).
Examinant la mythologie gréco-romaine, la Bible hébraïque, le Nouveau Testament et le Coran, l'auteur explique en quoi ces textes religieux sont des créations littéraires humaines, d'une qualité assez moyenne d'ailleurs, selon lui, et donc que, finalement, ce n'est pas Dieu (ou les dieux) qui a (ou ont) créé l'homme mais l'inverse. Ce n'est pas à proprement parler une thèse originale et son traitement n'est pas très nouveau.
Si j'ai accroché aux chapitres consacrés à la religion juive, j'ai trouvé les développements sur le christianisme et surtout l'Islam fort longs et répétitifs : pourquoi multiplier les exemples ? La plupart montrent comment s'est construite l'oeuvre, comment, à un moment, il a fallu unifier les versions (pratique courante pour les textes qui sont issus de traditions orales), comment les défauts ont été exploités par les exégètes pour accréditer l'origine religieuse du texte: le déroulement est toujours le même.
J'ai cru remarquer un certain acharnement rageur qui me paraît manquer un peu du détachement que j'aurais attendu chez cet athée assumé (un de ses chapitres s'intitule d'ailleurs « Pour une mystique de l'athéisme » et c'est, je pense, la thèse de l'essai) . Je relèverai ce passage :
« le cas de Pascal qui vient d'être cité est l'exemple significatif d'un tel égarement. Qu'un génie précoce de cette importance et de cette qualité, à l'origine de tant de prouesses scientifiques dans les domaines les plus divers, perde à ce point les pédales, plonge dans la révolte ou le dégoût. […] Que tant de gens aient ensuite trouvé cela [le Mémorial] admirable navre plus encore. » (p.247)
Finalement donc, j'ai trouvé ce texte à la fois trop long et répétitif et insuffisamment approfondi, si je compare, par exemple, avec la fine analyse de la pensée de Lucrèce dans Quattrocento de Stephen Greenblatt.
Lien : http://artetlitterature.blog..
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