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Citations sur Ton absence (17)

Toi déjà, tu savais, que la vie est fébrile, qu'à quoi bon les lignes droites, confort et insipides, quand tous les creux attendent, en embuscade, les écarts qui inquiètent, sinueux qui émerveillent. Qu'il faut savoir saisir et s'emparer, jouir tout entier de ces ciels étoilés et ces lumières de Cézallier, qui jamais plus ne voudront briller.

Mais attends.

Tout cela pour plus tard, pas trop vite.

Laisse-moi remonter les heures, d'abord, je ne veux rien oublier.
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Fou, comme cette bande de rois du monde dont j’étais si flatté de faire partie me devient sordide. Je m’accroche péniblement pour maintenir la tête hors de l’eau en m’agrippant à notre fil rouge. Un tricard tout juste bon à gribouiller ses cartes.
Envie de chialer.
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Je bricole un laïus vite fait. Elles abondent alors zou, le grand saut.
Toi, au premier rang, assis.
Ton front pâle
l’arcade de tes sourcils.
Ma vue brouille, est-ce que je vire blanc ? Les idées fuient et mon cerveau se vide,
le dessin de tes yeux tes cils,
la fine arête de ton nez,
je perds mon corps, le fil ; l’image tangue et mon souffle court, le sol vacille, je recule d’un pas, deux,
tes cheveux, le duvet de tes bras,
l’ombre, soudain, le mur qui obstrue. D’un même élan, les filles s’alignent entre moi, toi, vous, elles prennent le relais.
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Nous les filles, on est nulles pour se repérer, croit bon d’ajouter June.
Le pire, c’est qu’elle ne plaisante pas. En s’avançant le long des ruelles étroites, on se concerte. Comme le bled n’est pas grand, l’idée de Karima est de tout miser sur la dimension historique. Je trouve ça limite dommage, quand on sait la richesse des paysages mais bon. C’est pas comme si j’étais force de proposition.
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Une carte, c’est ça. Faite pour se repérer, certes, mais c’est aussi, bien plus que ça, elle doit donner la niaque de parcourir, de sillonner.
Mes yeux se posent sur mon plan devenu tristement banal, que même un rat de cadastre pourrait pondre. Terne. Gris. Morne. Envie de le déchirer.
Quand tu n’es que couleur.
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Les grandes lignes sont là, dessinées finement ; tu as pensé jusqu’aux troupeaux, l’or des tourbières et le surplomb des montagnes. J’ignore comment mais tout est là et en même temps on devine, aussi, tout ce qui échappe, n’existe pas encore.
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Les connivences se créent, certains discutent et se marrent ; mais la Coterie fait bloc. Putain de masse compacte. Yann s’avance pour juger mon travail. Mes efforts n’ont pas été vains, j’ai poussé le vice jusqu’à indiquer la couleur des bancs,l’emplacement des poubelles à verre. Un summum d’exactitude. J’avoue, me concentrer sur les détails évite de ressentir ton absence. Tu approches, d’ailleurs, ton regard posé sur les lignes tracées de mes mains.
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Mes yeux fermés rien que le va-et-vient maladroit et j’anticipe l’alcool qui remonte, tout, et une odeur de crotte de chien, tenace, l’humus qui pourrit, je ne suis pas bien certain, sur quoi on est allongés, va savoir, et mon corps est lourd il est rance, et les halètements de June, j’imagine son visage qui se crispe, je le vois peut-être, je ne sais plus, elle sent la sueur rien ne va, c’est bien de la merde de clébard et je sens que je viens et ça monte mais non ça mollit, c’est elle qui me fait remarquer et qui dit, c’est pas grave.
On a trop picolé. C’était bien, déjà.
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Je me contente de zoomer discrètement, tes épaules qui se détachent sur le fond bleu, le ciel est pur, tes mollets comme fuselés et la tache de vert d’eau, la couleur la plus douce du monde, l’encolure ronde de ton t-shirt, qui caresse – la chance – ta nuque.
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Tu deviens cette image, pourtant pas vue ;
celle de ton corps vierge de nous,
avant le reste, encore.
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