Texte inédit de VS
Naipaul écrit juste avant sa mort survenue en 2018
Ce court texte du prix Nobel de littérature 2001, est une méditation autour de l'amour et de la mort. Il traite de trois morts qui ont compté pour lui tragiquement, celle de son père, puis de son frère et enfin de son chat Augustus.
Le titre de l'article du Monde : "
Naipaul endeuillé" n'est pas bon puisqu'il a la prétention de s'adresser à tout public et que
Naipaul est mort le 11 août 2018, et que même s'il y a des aspects christiques mâtinés de chamanisme chez
Naipaul, il n'a pas ressuscité. J'ai cru du coup qu'il avait perdu sa soeur et que dans l'au delà, il n'y avait pas de repos pour son âme.
Par ailleurs il est dit que Between father and son 1999 est non traduit, ce n'est pas exact, je l'ai à la maison, il a été traduit de l'anglais par
Suzanne Mayoux et publié en 2012 chez Grasset sous le titre
Entre père et fils.
Et franchement aller dire que
Naipaul a éprouvé du chagrin trois fois : A la mort de son père .., il y une manière plus délicate de formuler les choses. Serait-ce un écrivain sans émotion comme un spartiate, lui le grand observateur et spécialiste des effets humains de la décolonisation rarement analysée avec un tel brio ? Il vaut mieux ne rien dire du tout plutôt que d'aller troubler ainsi le repos de l'âme de notre cher VS.
Je lis plus loin encore : ".. ayant cela à l'esprit (une histoire machiavélique), on peut aborder le récit de
Naipaul - qui à mon sens est plutôt une confession, comprendre sa douleur et sa culpabilité .." Il faut faire quoi alors : commencer par le milieu du livre ? Bon stop, n'en jetez plus la cour est pleine !.. Ah, si juste encore quelque chose :
Une Maison pour Monsieur Biswas (1961), la publication Gallimard est de 1964 et non de 1961. Notons au passage que cette traduction de
Louise Servicen s'est agrégée en 1980 d'une merveilleuse préface de le Clézio. On voit dans cette oeuvre magistrale l'idée du déracinement pour la famille hindoue qui s'apparente à celle de
Naipaul qui se révèle sans concession et fort de l'adage : commençons par balayer devant notre porte. La lueur de cette lame d'acier veillera sur toute son oeuvre avec magnificence et touchante sincérité.
Merci au New Yorker en tout cas d'avoir publié ce texte début 2020. Et je recommande chaudement la lecture des oeuvres citées de VS
Naipaul.