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Critique de Trollibi


« Adieu mon pays.
Adieu mes amis.
Adieu les maisons.
Adieu les arbres.
Adieu ma terre.
Les hommes en noir ont piétiné tous nos espoirs. » (p.9-14)

Amel, 12 ans, est orpheline. Pour fuir son pays en guerre et rejoindre Paris, elle change d'identité, devient Nina, et se retrouve bien vite seule après avoir perdu la famille qui l'avait prise sous son aile pour le voyage.

Bacem était soldat dans cette guerre et il ne pouvait plus le supporter. Il décide donc de fuir, déserteur avec son oud pour seul bagage.

Amel et Bacem se sont trouvés par hasard dans un camp de réfugiés. Ils s'apprivoisent, deviennent amis et promettent de ne jamais se quitter. « Ce sont deux oiseaux...(...) Et tous deux avancent dans la même direction. » (p.104)

Ce roman graphique est magnifique ! Avec beaucoup de poésie et une grande pudeur, l'auteur y évoque l'exil d'une enfant et son courage, sa détermination. le destin de cette petite fille est tragique mais aussi rempli d'espoir. Amel continue quoi qu'il arrive, portée par ses souvenirs, par l'amitié qui est née entre elle et Bacem, par la mélodie du oud et par des rêves d'oiseaux qui lui permettent de s'échapper, pour un instant, de la trop dure réalité.

Les dessins de Nadia Nakhlé sont époustouflants ! En noir et blanc, avec des touches de rouge, de bleu, d'orange, chaque page est une véritable oeuvre d'art, empreinte de motifs orientaux, de mélancolie, de douceur. Un véritable ravissement pour les yeux.

Nadia Nakhlé m'a touchée et émue au travers de cette oeuvre : c'est un véritable hommage, émouvant, que l'auteur fait à tous ces milliers de réfugiés, et surtout aux enfants, qui sont contraints de fuir leur pays.

« Les oiseaux ne se retournent pas.
Ils avancent. » (p.110)
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