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EAN : 9782413027652
224 pages
Delcourt (18/03/2020)
4.51/5   284 notes
Résumé :
Un jour, la décision a été prise : Amel, orpheline de 12 ans, partira. Il n'est pas ici question de choix : son pays est en guerre. Malheureusement, rien ne se déroule comme prévu.
À la frontière, Amel perd la famille chargée de l'accompagner et se retrouve seule. Sur sa route, elle rencontre Bacem, un déserteur et joueur de oud.
Ensemble, l'enfant et le soldat apprennent à se reconstruire.

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Critiques, Analyses et Avis (79) Voir plus Ajouter une critique
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Un grand merci à Babelio et aux éditions Delcourt/Mirages....

Dans les rues de la ville à sang et à feu, Amel joue avec son cerf-volant tandis que des avions de chasse embrasent le ciel. C'est le coeur lourd qu'elle dit au revoir aux maisons, aux arbres, à la terre qui l'a vue naître. C'est le coeur meurtri qu'elle écoute les dernières recommandations de sa grand-mère, qu'elle enlace son grand-père, les embrasse tous les deux et grave leurs visages dans sa mémoire. Dorénavant, elle s'appelle Nina Hudhad et c'est avec cette famille chargée de l'accompagner loin d'ici qu'elle passera les frontières. Malheureusement, rien ne se déroule comme prévu et Nina se retrouve bientôt toute seule...
Bacem est un jeune soldat qui ne supporte plus de tirer sur des femmes et des enfants. Il ne veut plus jamais toucher cette arme qu'il dépose à terre. Son oud sur le dos, il veut quitter ce pays en guerre...

Au coeur de ce roman graphique, Nadia Nakhlé met en lumière l'exil de deux âmes esseulées, celle de Amel, devenue Nina, qui doit fuir son pays en guerre, et celle de Bacem qui a posé les armes et veut vivre libre. Malgré tout ce qui les oppose, leur désir de partir loin d'ici va immanquablement les réunir. Atemporel et géographiquement non précisé, cet album est celui de toutes les guerres, de tous les exils, de tous ces espoirs d'un ailleurs meilleur. L'auteure dépeint, avec beaucoup d'émotions, les sentiments et les pensées d'Amel et Bacem, que ce soit la peur, l'espoir, la tristesse... la musique de l'oud les accompagnant au fil de leur périple. Graphiquement, le travail de Nadia Nakhlé est tout simplement époustouflant. Poétiques, d'une grande originalité, envoûtantes parfois, profondes, ses planches sombres, où parfois seuls le bleu ou le rouge dénotent, sont à la fois fortes et magnifiques.
Un album puissant...
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Il y a 30 jours déjà je recevais dans ma boîtes aux lettres Les oiseaux ne se retournent pas dans le cadre de la masse critique jeunesse et jeune adulte, je remercie Babelio et Delcourt pour l'envoi de celui-ci

C'est grâce aux critiques qu'ils y avaient déjà sur ce livre que je l'ai coché, elles étaient toutes unanimes, ce livre était magnifique. He bien oui, je vous invite à aller les lire car effectivement je trouve moi aussi ce livre magnifique autant sur la forme que sur le fond. Recevoir un livre gratuitement dans sa boîte aux lettres est toujours un vrai plaisir, cette fois j'en fus d'autant plus ravie quand j'ai vu la qualité de l'objet-livre qui est juste superbe et il m'a suffi de rapidement feuilleter ce dernier pour déjà deviner que j'allais faire une excellente lecture.

Nous découvrons l'histoire d'Amel, 12 ans, en exil d'un pays en guerre pour un avenir meilleur, loin des bombardements. La direction, l'Europe, Paris. Un exil lourd à porter, quitter son pays ou elle a grandit, sa famille, son identité. Avancer malgré les embuches et les imprévus, la solitude et la dureté du voyage et des hommes. Amel désormais Nina rencontrera Bacem, lui aussi il fuit la guerre, il déserte, refuse de se servir de sa kalache, le gout du sang, il est un être humain et préfère jouer de l'oud. Une rencontre que j'ai trouvée vraiment très belle, très forte, extrêmement touchante et qui permet de donner un peu de lumière aux thèmes très dur qu'aborde avec je trouve beaucoup de justesse et sensibilité l'auteure.

Les illustrations sont magnifiques, la colorisation remarquable avec ses nombreuses nuances de noir, gris et blanc ponctué de quelque couleur vive telle que le rouge de l'oud de Bacem dont la musique « leur permet presque d'oublier la souffrance de l'absence, la douleur de l'exil ». Je pourrais faire une citation par page de ce livre, tant le texte lui aussi est beau, les mots sont choisis avec soin, sonnent juste. Il se dégage des illustrations et de ce texte magnifique un onirisme complètement envoutant face à une enfant qui se réfugie parfois dans les rêves quand la réalité devient trop dure à supporter.

On parle ici d'exil, de cette violence du voyage, des camps, de la traversée de Méditerranée, des morts lors de celle-ci, d'une arrivée en Europe pleine de désillusion face à une si triste réalité, après avoir déjà traversé tant d'épreuve pour y arriver : « Paris n'a rien à voir avec ce que j'imaginais. Je ravale peu à peu mes rêves ». Mais malgré ces thèmes abordés difficiles qui laissent songeur et qui permettent à chacun en France de se rendre à quel point nous sommes chanceux j'ai trouvé qu'il se dégageait de l'ensemble quelque chose de lumineux, tout n'est jamais totalement noir avec ici un personnage très attachant qui ne perd jamais totalement espoir, dans les gens, l'humanité, dans un avenir meilleur, je dirais finalement dans la vie. J'ai trouvé la fin vraiment très belle et j'ai fini ce livre le sourire aux lèvres.

Les oiseaux ne se retournent pas fut vraiment une très belle découverte, ce que je peux appeler un coup de coeur, un livre que je vais conserver précieusement dans ma bibliothèque, relire et faire découvrir car il s'agit ici d'une vraie perle, un livre magnifique sur la forme, encore plus sur le fond. En bref c'est un livre à lire.
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« Les oiseaux ne se retournent pas, ils partent. »

Amel, jeune fille de douze ans, quitte ses grands-parents, fuit la guerre de son pays pour rejoindre Paris, là où il n'y a jamais la guerre. Munie d'un faux passeport, elle accompagne le couple Hudhad et ses deux enfants. Séparée d'eux à la frontière, Amel se retrouve seule dans un camp de réfugiés.
Bacem, jeune soldat, déserte l'armée, quitte la guerre, son pays. Il ne veut plus de Kalach entre les mains, seul son oud compte désormais. En chemin, il sauve une jeune fille de prédateurs à l'entrée d'un camp de réfugiés... Cette dernière ne veut plus le quitter.
Amel et Bacem font route vers leur destin, chacun de leur côté d'abord, puis ensemble, pour être séparés par la suite...

Nadia Nakhlé nous offre là un roman graphique exceptionnel, extrêmement émouvant, aussi beau qu'il est poignant. À travers le voyage d'Amel, ses espoirs et ses (dés)illusions, elle aborde des sujets percutants, tels que l'immigration, l'exil ou la guerre, qu'elle mêle à la musique et à la poésie. C'est fort, terriblement émouvant.

La relation entre Amel et Bacem est extrêmement touchante. Ces deux déracinés qui ont tout perdu, que les mots, la musique et le chant des oiseaux apaisent, m'ont touchée en plein coeur. J'en ai eu les larmes aux yeux...

Une histoire pleine de sensibilité et de douceur malgré le sort qui s'acharne contre eux, malgré la séparation d'avec les êtres chers, d'avec leurs origines, malgré la guerre et les morts. Une histoire puissante, tout en poésie, toute pleine d'émotions.

Et que dire des graphismes, sinon qu'ils sont superbes ? En noir et blanc, certainement réalisés en partie au fusain, avec une micro touche de rouge ou bleu ici et là, ils s'harmonisent parfaitement avec les textes. C'est si sombre et pourtant tellement lumineux en même temps !

La fin est exactement celle que je désirais plus que tout, un des plus beaux moments du livre (bien que tout soit beau dans ce livre).

Mon premier coup de coeur de l'année et quel coup de coeur ! Fort. Intense. Bouleversant. Magnifique.

« Les oiseaux ne se retournent pas, ils reviennent. »
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Cet album hors du commun est un « permis de voir » à travers le regard d'Amel, jeune fille de 12 ans qui aime jouer avec son cerf-volant - malicieux clin d'oeil à Khaled Hosseini - renommée Nina Hudhad, 16 ans, pour tenter de survivre à l'horreur de la guerre.
Les éditions DELCOURT/MIRAGES nous proposent cet album mirifique imprimé sur un très beau papier au grain mat et satiné à l'intérieur duquel se cachent beaucoup d'émotions, autant que si l'on ouvrait une boîte à secrets.
Celle d'une petite fille de 12 ans.
Ses secrets ? L'espoir, la poésie, la liberté, l'envie de vivre, …

La magie opère par des dessins à l'encre blanche comme révélés sur une carte à gratter ou travaillés à l'encre diluée, comme aquarellés. Des dessins sans cadre, sans rien autour pour les contenir, sans rien pour les emprisonner, ni même pour tenter de les apprivoiser.
Ce sont des dessins libres. Libres de voyager. Libres de s'envoler. Libres comme des oiseaux hors de leur cage. Des oiseaux qui justement ne se retourneront pas.
Ils ne se retourneront pas par goût.
Ils pourraient en avoir envie afin d'admirer le paysage ou dire peut-être un dernier au-revoir… Non, comme des oiseaux migrateurs, ils ne se retourneront pas par nécessité. Parce que l'énergie et le temps leurs sont comptés et que la VIE est ailleurs. Ne pas flâner en chemin pour se donner la chance d'arriver à destination.

C'est l'histoire de Amel/Nina, 12 ans, et de Bacem, un musicien-déserteur. Il l'emmène avec lui et son Oud. Ils fuient la guerre et les passeurs. Ils fuient l'horreur.
Cette guerre ? Un monstre plutôt. Un monstre qui ordonne de voiler tout son peuple de noir pour cacher tous les visages et les sourires, et museler les voix afin qu'aucune ne s'exprime encore hormis la sienne. Un monstre qui interdit la musique et la poésie.

Cet album comporte des portes. Beaucoup de portes. Celles de l'exil.
Toutes plus belles et plus tristes les unes que les autres. Des portes décorées et enluminées de thèmes orientaux, fleuries ; ici vole une huppe, là un oiseau de lumière.
Mais un jour, sur un quai sale et gris, le son d'un oud, d'un violon et d'un saxophone expriment enfin la liberté qui peut enfin battre des ailes et se poser sur une meilleure branche.

Un très bel album que j'aimerais partager.
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Ouaf la claque ! Une fillette de quatorze fait ses adieux à ses grands-parents qui l'ont encouragée à fuir leur pays en guerre. Un récit d'immigrant en plus ? Moi je vous dis que s'il fallait lire un seul roman graphique d'une jeune fille immigrante, ce serait celui-là. Malgré la dureté du contexte, il se dégage de la solidarité, de la gentillesse, du respect, de l'humanité, de la poésie, de la musique. de la force aussi car pour avancer faisons comme les oiseaux : ne nous retournons pas. le dessin, les pointes de couleur, tout est au top ! En résumé, c'est juste magnifique !
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critiques presse (1)
ActuaBD
29 avril 2020
Outre un chapitrage très dynamique, le ton subtil et pudique du récit ouvre grand les portes de cette histoire à un large public, qui trouvera en fonction de son âge de nombreux plaisirs de lecture. Mais surtout, de poignantes scènes d’humanité, d’amour du partage des cultures.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
— Il y a aussi la guerre dans ton pays ?
— Oui. Une guerre... Ou un Monstre... Un Monstre qui ordonna de voiler tout son peuple de noir, pour cacher tous les visages et tous les sourires. Un Monstre qui décida de geler tous les cœurs en interdisant la Musique et la Poésie. Aucune Voix ne devait s'élever dans le Ciel à part la sienne. Ceux qui refusaient d'obéir à ses ordres étaient tués sur-le-champ. Nous n'avons eu d'autre choix que de fuir. J'ai vu le feu brûler les arbres et les livres. J'ai vu l'âme de notre peuple s'envoler dans un nuage de cendres rouges. Alors j'ai couru le plus loin possible en emportant ce que j'avais de plus précieux. Un livre serré contre mon cœur, dans lequel je racontais notre histoire. Elle ne disparaîtrait pas. Mais le Monstre tenta de s'emparer du livre. J'ai résisté. La Poésie ma sauvée.
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Les oiseaux
ne se retournent pas.

Ils partent.

Exilés au cœur léger,
Âmes vagabondes,
Qui filent à travers les ombres.

Ils partent.

Naufragés du ciel,
Que le vent accompagne,
Gonflant les ailes.

Ils partent.

Avant de revenir à toi,
L'enfant qui les observe,
À la porte de leur royaume.

Ils murmurent :
Viens ! L'aube t'attend.
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Il y a aussi la guerre dans ton pays ?
Oui. Une guerre... Ou un monstre. Un monstre qui ordonna de voiler tout son peuple de noir, pour cacher tous les visages et tous les sourires. Aucune voix ne devait s'élever dans le ciel à part à la sienne. Un monstre qui décida de geler tous les cœur en interdisant la musique et la poésie. Ceux qui refusaient d'obéir à ses ordres étaient tués sur le champs. Nous n'avons eu d'autre choix que de fuir. J'ai vu le feu brûler les arbres et les livres. J'ai vu l'âme de notre peuple s'envoler dans un nuage de cendre rouge. Alors j'ai couru le plus loin possible en emportant ce que j'avais de plus précieux. Un livre serré contre mon cœur, dans lequel je racontais notre histoire. Elle ne disparaîtrait pas.
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Le son du oud m'avait tellement manqué.
Je joue la mélodie des oiseaux. Étrangement, je n'ai rien perdu, rien oublié. Sans même y penser, ma main sait parfaitement où aller sur le manche.
Je réentends la voix de Bacem. « Pour jouer juste, ouvre ton cœur tout entier. »
Les deux musiciens m'accompagnent. Nous parlons le même langage.
La musique a ce pouvoir de dire tout ce que mes mots ne peuvent exprimer.
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Un Monstre qui ordonne de voiler tout son peuple de noir, pour cacher tous les visages et tous les sourires. Un Monstre qui décide de geler tous les cœurs en interdisant la Musique et la Poésie. Aucune Voix ne devait s'élever dans le Ciel à part la sienne. Ceux qui refusaient d'obéir à ses ordres étaient tués sur-le-champ. Nous n'avons pas eu d'autre choix que de fuir. J'ai vu le feu brûler les arbres et les livres.
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Vidéo de Nadia Nakhlé
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