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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
***

C'est à Alger que cette histoire se passe. A l'image de cette ville pleine de contrastes, l'amour qui lie Sarah à Karim est à la fois fragile et absolu. Sarah se heurte à la distance, l'adultère, les joies éphémères. Mais ce coeur qui bat, qui vibre, qui frémit, ne voit que lui, cet homme sûr de lui, un peu arrogant et au regard profond. Sarah se laisse porter par cet amour, prête à se brûler les ailes…

Depuis quelques mois, c'est un plaisir de découvrir les romans que déniche Jeanne, dans sa Lumières la box.

Ici, c'est un voyage en Algérie, un pays qui se cherche, qui tâtonne, qui avance doucement sur le chemin de la modernité. Au détour de ses rues, de ses restaurants, derrière ses portes closes, on fait la rencontre de Sarah. Cette jeune femme vit avec sa mère et sa grand-mère. Elle travaille et rencontre un homme qui l'a foudroie. Elle ne se l'explique pas. Elle ne cherchera jamais à déchiffrer cette attirance. Il est là et elle l'attendait.

Entre Paris et Alger, entre sa femme et son amante, Karim papillonne. Il n'est pas toujours franc, il est même souvent lâche, mais lui aussi vit cet amour qui le renverse et le chamboule.

Amour, extérieur nuit est un premier roman qui détient les effluves de la vie, de l'amour, mais qui laisse comme un petit goût de nostalgie et de désenchantement. L'écriture est belle, fluide, voyageuse. Mina Namous nous emmène avec délicatesse sur les sentiers chaotiques du coeur, jalonnés par la passion, le dévouement, la fièvre et l'oubli de soi…
Lien : https://lire-et-vous.fr/2022..
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Sarah, la narratrice de ce premier roman de Mina Namous connue pour son blog « Jeune Vie Algéroise », parle d'enchantement lorsqu'elle entend la voix de Karim.
À près de 30 ans, elle est toujours célibataire et vit dans la maison familiale d'Alger. C'est sur son lieu de travail qu'elle rencontre celui qui va la hanter le temps d'une passion dont on sait d'emblée qu'elle ne durera pas.
Avocat parisien pour l'entreprise dans laquelle travaille Sarah, l'homme, d'origine algérienne, est en effet marié. La jeune femme va alors vivre dans l'attente des retours de l'amant tout en s'accrochant aux rares espoirs que celui-ci fait naître en elle : quitter sa femme, s'installer au pays, instaurer une relation pérenne...
Comme elle, le lecteur va être dans l'expectative et, en ce qui me concerne, ressentir de l'ennui et de l'agacement face aux comportements des tourtereaux : l'ambivalence de Sarah, qui qualifie sa relation d'un peu moche mais de grandiose, versus la lâcheté et la duplicité de Karim. Même s'ils s'aiment, ces deux-là sont incapables de rompre avec leur existence d'avant leur rencontre. Peut-être parce qu'ils veulent préserver le caractère exceptionnel de leur relation qui serait forcément banalisée par la trivialité du quotidien ou, plus sûrement, parce que, confrontés à un choix cornélien, ils ont peur de choisir ...
Au-delà du récit d'un amour condamné qui m'a peu touchée, j'ai plutôt bien aimé le portrait que Mina Namous fait de sa ville qu'elle aime tant (quitte à la préférer à son bien-aimé ?), sorte de métaphore de la femme et capitale d'un pays oscillant entre inertie et énergie, entre tradition et modernité où le qu'en-dira-t-on hypocrite régit encore bien souvent les relations humaines et où la femme subit le jugement d'une société empreinte de religion refusant tous les particularismes au profit de l'oumma, la communauté.
En creux, c'est le passé douloureux d'une Algérie marquée par la décennie noire qui a effacé la relative insouciance des années postcolonisation, que nous raconte l'autrice.
« Amour, extérieur nuit » ferait en quelque sorte, par la voix de ses personnages, oeuvre de mémoire, car chacun d'entre nous transporte l'histoire de ses ancêtres. En tombant amoureuse d'un homme plus âgé qu'elle, Sarah ne veut-elle pas retrouver la figure de son père disparu ?
C'est cette piste que j'aurais aimé que Mina Namous creuse. Malheureusement, elle ne fait que l'effleurer, préférant privilégier la narration d'un événement somme toute bien ordinaire, celle d'un coup de foudre fugace qui ne m'a pas transcendée. Loin de là.

EXTRAIT
La singularité est rare en Algérie, les états et sentiments sont toujours mêlés à ceux des autres.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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Sarah rencontre Karim sur son lieu de travail. Il fait partie de l'équipe d'avocats qui s'occupe de son entreprise située à Alger. Assez vite Sarah est attirée par lui, son charisme, sa voix. Mais Karim ne vit pas à Alger. Il vit à Paris, où une femme l'attend. Pourtant une histoire d'amour se dessine entre eux et prend place dans les parenthèses où Karim vient à Alger, où ils se retrouvent à Paris ou à Londres, et dans lesquelles Sarah se laisse imaginer un avenir.

C'est Sarah qui nous raconte cette rencontre et cette histoire à travers la plume de Mina Namous. C'est elle qui nous entraîne à travers les rues d'Alger. Sarah est une jeune femme libre. A vingt-huit ans, elle vit avec sa mère et sa grand-mère, travaille, sort avec ses amis, ignorent ceux qui lui disent qu'il est temps de se marier. Mais elle est aussi contrainte par cette société corsetée, sur ses gardes lorsqu'elle sort avec Karim dans des lieux publics.

L'auteure nous raconte une histoire d'amour, relativement prévisible, entre une jeune femme éprise d'indépendance mais malgré tout en attente de ce que cet homme consent à lui donner, et un homme de dix ans plus âgé qui ne semble pas prêt à tout donner. Alors oui, le déroulement et les péripéties de leur relation semblent écrits d'avance, ainsi que le dénouement. Oui Karim est un brin caricatural dans ses réactions et Sarah un peu trop tendre et rêveuse. Oui le style est parfois maladroit et ramené à trop de simplicité.

Mais Alger palpite sous la plume de Mina Namous. On entre dans le coeur de la ville, son atmosphère. On fait l'expérience, avec Sarah, de ces contraintes sociales, familiales et religieuses omniprésentes. Mais on comprend aussi sa volonté de continuer à y vivre, alors que Karim a fait le choix de s'installer ailleurs. On ressent ses agacements lorsque l'homme qu'elle aime et qui a vécu son enfance et sa jeunesse à Alger, critique une ville qu'il ne reconnait pas et dans laquelle il a perdu ses repères.

C'est ce personnage d'Alger, comme dressé entre ceux de Sarah et de Karim, qui donne du caractère au récit, lui permet de sortir de la banalité et qui incite le lecteur à poursuivre la promenade aux côtés de Sarah.
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Amour, extérieur nuit de Mina Namous : une histoire d'amour passionnel entre une femme, un homme marié et la ville d'Alger, personnage romantique à part entière dans cette intrigue amoureuse. C'est d'ailleurs pour cette dernière que ce livre mérite d'être lu. le reste est plutôt déjà vu.
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Les histoires d'amour finissent mal, en général ... et pourtant, tout ici indique que cela serait possible entre ces deux êtres dont l'attachement pour Alger donnerait du sens. Mais, d'hôtel en hôtel, de murs gris en rues désertes la nuit, encombrées de bruit et de regrets le jour, le couple se promène d'un mensonge à l'autre pour mieux se perdre. Bien écrit, le roman manque cependant de souffle, pris dans une répétition des scènes et des non-dits. le contexte politique et social est vaguement du bout des doigts évoqué alors qu'il ressemble à un squelette sur lequel se tend la peau. Une ébauche de roman plus qu'un vrai texte.
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Les années 70, deux algériens se côtoient professionnellement, avant de se rencontrer vraiment. Sarah, célibataire, vit à Alger, Karim, marié, demeure à Paris... Dans le tourbillon de cette relation ambigüe (mais parfois prévisible), lectrices et lecteurs souffrent pour cette jeune femme à l'esprit libre, un brin idéaliste, crédule, qui semble attendre le prince charmant. "Il n'est que temps" lui dit-on !... Elle tombe sous l'emprise fulgurante d'un sentiment que le "self made man" fait naître dans ce coeur où le vide d'amour est trop grand. Et, au gré d'innombrables allers-retours Paris-Alger, d'un restaurant ou d'un hôtel à l'autre, l'auteure décrit avec discrétion les liens qui se tissent entre Sarah et Karim, l'une cherchant à se convaincre que le bonheur est bien là, l'autre empêtré (l'est-il vraiment ?) dans la clandestinité de sa double vie. Sincérité ou séduction ? A chacun de découvrir la conclusion après avoir, peut-être, parié dès les premières pages sur telle ou telle issue. Une histoire (la quatrième de couverture parle de "récit"...) que l'on pourrait situer entre Valmont et madame de Mortsauf.
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