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Critique de Tatooa


Un bon bouquin, finalement.

Le gros défaut, selon moi, c'est qu'il met trop de temps à démarrer, avec beaucoup trop de digressions et de détails (inutiles, pour la plupart, qui alourdissent beaucoup le texte), qui font que jusqu'à la page 150, on s'ennuie ferme. Là, une première bataille qui réveille un peu l'intérêt entre Romains et Macédoniens, où l'on voit apparaître le tribun Caius Julius César (sans doute l'arrière grand papi de celui qu'on connait, lol), car je me dois de rappeler qu'Alexandre le Grand, mort en 323 avant JC, n'était pas contemporain du Jules César que tout le monde connait, qui vécut, lui, de l'année -100 à -44 (et qui était, a priori, le 4ème du nom... Cette manie qu'ils ont de s'appeler tous pareils de pères en fils...).

A partir de ce moment-là, l'histoire commence à être intéressante. Les personnages, que les différentes digressions ont au moins permis de connaître mieux, prennent de l'épaisseur.
Bien sûr on a Alexandre et ses généraux principaux, Lysanias, Perdiccas, Cratère, Méléagre etc. Un Alexandre qui échappe de peu à la mort en 323, grâce à un obscur médecin, Nestor, qui ne se souvient de rien avant son "réveil" à l'oracle de Delphes.
Ce même médecin qui va devenir la proie (involontaire) des Romains, car le vaisseau qu'il avait pris, échoue suite à une tempête, sur la côte non loin de Rome. Il accompagnait la nouvelle femme d'Alexandre, Cléa, vers Poseidonia (une colonie grecque sur la côte italienne), où son mari a établi ses quartiers suite à sa décision de se faire Rome et l'Occident, après avoir conquis l'Orient, ce qui, connaissant le personnage, n'aurait étonné personne s'il avait vécu, mdr ! Caius Julius, apprenant la déveine de l'échouage du bateau, vient attaquer avec une petite troupe les deux escadrons qui accompagnaient les passagers, et, forcément, les écrabouille, escarmouche, certes, mais qui réveille un peu. Ensuite, à Rome, les (més)aventures de Nestor et Cléa tiennent l'intérêt en éveil, et, pour ma part, l'intérêt restera jusqu'à la fin.

On a, ensuite, deux personnages de la "piétaille" de l'armée d'Alexandre, grâce auxquels on va suivre la vie et les combats vus d'en bas. Demetrios et son frère autiste, Euctémon. Autant vous dire que la vie dans l'armée n'est pas facile pour eux...
Ces deux-là sont attachants, leur relation difficile mais d'une loyauté exemplaire bien décrite, et en fait je veux pas spoiler donc je dirai rien, voilà.

Bref, hormis quelques descriptions et passages vraiment ennuyeux et lourds, dans l'ensemble c'est bien écrit, bien traduit, et, bien évidemment, plus on approche de la fin, plus on est accro. La bataille finale manque un peu d'epicness, elle est courte et assez survolée, et la fin laisse un goût d'inachevé, même si, en toute honnêteté, on peut très bien s'en satisfaire et s'arrêter là.
Y avait-il une suite de prévue ? Je ne sais ni...

En tous les cas, après la page 200, c'était très sympa à lire, bien tissé pour l'intrigue, ça fait partie de ces "Et si" uchroniques que j'adore...
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