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Citations sur Paranoid Park (7)

J’ai trouvé un escalier rouillé qui menait au bas du pont. Au fil de la descente, j’ai vu toute le skatepark s’étendre devant moi. Il y avait foule, comme de bien entendu un samedi soir : des skateurs purs et durs, des gonzesses canon, des teufeurs, des mecs faisant les cons ou juste occupés à glander. J’ai senti mon cœur s’emballer dans ma poitrine quand j’ai dévalé les dernières marches. Ce n’était pas une fête de lycéens avec de la petite bière. C’était du sérieux.
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Le convoi est passé. Il n’y avait pas de fourgon de queue, rien qu’une dernière voiture de marchandises. Je l’ai suivie jusqu’à l’endroit où se trouvait le vigile. Je n’en ai pas cru mes yeux. Face à moi se trouvait un corps humain coupé en deux. Le corps d’un homme qui était vivant à peine trente secondes auparavant.

Il y avait du sang partout. Sur les rails argentés. Sur le gravier à mes pieds. J’ai regardé fixement l’amas sanguinolent, les entrailles qui s’écoulaient sur le ballast. Elles fumaient dans la chaleur du soir.

Et cette puanteur… Lorsque l’odeur de ses entrailles m’a atteint, j’ai eu un haut-le-cœur. J’ai failli vomir.
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Soudain, dans mon esprit, avec la netteté d’une vidéo qu’on se repasse, j’ai vu le vigile se faire entraîner sous le train. Être plié comme une poupée de chiffon. Puis j’ai vu l’autre image : le corps, écrabouillé, coupé, une moitié entre les rails, l’autre moitié hors des rails. Je me suis assis sur le lit de Jared et j’ai à nouveau fondu en larmes. J’ai chialé un certain temps, étouffé par les sanglots, gémissant, suffocant, puis ça c’est arrêté. Je n’avais plus de larmes. J’étais à court de larmes. Il ne me restait rien.
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Mais qu'est-ce qu'on était supposé faire avec ce poids ? Une fois qu'on l'avait sur soi ? Etre un homme, tout bonnement ? Prendre sur soi, et puis voilà ? Peut-être bien. Peut-être que c'était là le vrai test. Peut-être que c'était exactement ça qui faisait de vous un homme : avoir la capacité de fonctionner tout en ayant les pires secrets possibles en tête. Ce pour quoi tant d'hommes adultes semblaient si ridicules. Ils n'avaient jamais senti ce poids. Ils n'avaient jamais senti cette responsabilité. Ils n'avaient pas passé le test, n'avaient pas fait leurs preuves : c'étaient des petits garçons en habits d'adulte.
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De nombreux skateurs parmi les meilleurs le fréquentent, venus de Californie, de la côte Est, de partout. C'est aussi un genre de repaire pour les jeunes de rues. Des tas d'histoires circulent sur l'endroit, entre autres celle d'un skinhead qui s'y serait fait poignarder. Voilà pourquoi ça s'appelle Paranoïd Park. Il y règne une atmosphère de danger et d'inachèvement.
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C'était ça le blème avec les secrets, ils vous rendaient barje. Réellement. Ils vous isolaient. Ils vous séparaient de votre tribu. Puis ils vous détruisaient. Sauf si vous étiez costaud. Mais alors ce qui s'appelle costaud.
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Mais était-ce vraiment la liberté ? Avec tout ce noir que je broyais, toutes ces choses qu'il m'était impossible de confier, ou de raconter, à quiconque... N'importe quel lieu pouvait être une prison, je m'en rendais compte, si on n'était pas bien dans sa tête.
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