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Critique de Berthelivre


Entre les deux guerres, un jeune médecin, immigré juif d'origine à la fois grecque et italienne, tente de s'établir à Nice. Sans accointance avec le milieu des privilégiés, n'ayant pas les moyens de cacher sa pauvre origine que dédaignent les puissants et les riches, ayant charge de famille, il finit par user de moyens illégaux, pour se sauver du dénuement. Par la suite, la fortune lui sourira, car il inventera une « médecine des âmes », un peu sophrologie, un peu psychanalyse, qui séduira et envoutera ceux de la bonne société, aux psychoses et angoisses multiples.
Vie et parcours d'un homme qui ne veut plus être pauvre, d'un étranger qui souffre sans discontinuer de ses origines, qui veut faire partie à toute force de la bourgeoisie fortunée et qui ne se cache jamais qu'il n'y est que temporairement supporté.

Il semble qu'on ait reproché à Irène Némirovsky, un antisémitisme virulent, dans ses romans et les descriptions très typées qu'elle fait de toute la population juive immigrée d'Europe centrale.
J'ai vu surtout, dans « le maître des âmes » un rapport accablant sur la difficulté infinie pour ces étrangers, de survivre dans un pays où ils arrivaient les mains vides, où on ne cessait de mépriser ce qu'ils étaient et ce qu'ils représentaient, où ils ne cessaient d'en souffrir. Il me semble que l'antisémitisme qu'écrit Irène Némirovsky n'est pas le sien, mais celui qu'elle constatait au quotidien, dans le milieu au sein duquel elle vivait, elle, fortunée et assimilée.
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