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Citations sur Nature aquatique (31)

J’ai trouvé une tribu... une tribu d’explorateurs qui défrichent un autre territoire, celui des profondeurs des océans et des limites humaines, qui remontent la marche du monde à contre-courant, qui suspendent leur souffle pour respirer la vie.
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L'état d'apaisement ne se commande pas mais se prépare comme on prépare la terre pour cultiver.
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Accepter des événements ou des circonstances défavorables est un enseignement précieux ramené de mes voyages intérieurs. J'apprends à différencier un contexte sur lequel j'ai une prise potentielle, que je peux améliorer par l'intention et l'action, d'une situation figée. Je garde toute mon énergie pour changer l'un, je lâche prise sur l'autre. C'est une pratique de chaque instant que je suis encore loin d'avoir apprivoisée. Il m'a déjà fallu de nombreuses années pour la mettre en oeuvre sous la mer, il me faudra une vie pour la ramener pleinement sur terre.
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"L'accélération technique devrait donc logiquement impliquer une augmentation du temps libre", selon le sociologue et philosophe Hartmut Rosa, auteur d'Aliénation et Accélération Et pourtant, une phrase rebondit de bouche en bouche: je n'ai pas le temps.
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Privation d'air. Privation de nourriture. Privation de chaleur. Privation de bruit. Privation d'interaction. Autant d'expériences de l'acceptation et de l'adaptation. Autant de parenthèses de vide qui équilibrent le trop-plein de mon quotidien.
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Des géants immobiles, verticaux, suspendus, dressés en monolithes de chair sur fond bleu, autour desquels je promène mon étourdissement: cette scène est le précieux témoin de ma rencontre avec les cachalots, et le point d'orgue de mon troisième film.J'ai voulu raconter une odyssée imaginaire en apnée, qui traverserait des paysages sous-marins inattendus, variés, spectaculaires, incarner un humain hybride, aquatique voyageur, témoin de la marche du monde sous la surface. Sous l'eau, j'ai voulu marcher, courir, sauter, grimper, en oubliant souvent de nager.
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Il ne s'agit pas d'accabler à tout prix l'accélération. Il y a des combats qui n'attendent pas. La motivation tapie derrière le besoin de vitesse est à
questionner. L'épreuve des profondeurs témoigne que la peur de l'autre, les caprices de l'ego, la soif de réussite précipitent la déroute et chantent le
requiem des espérances déchues.
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Les tours de pédale accumulés entre enfance et adolescence ont gonflé mes cuisses et ma confiance.
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N'imaginez pas la confrérie des apnéistes profonds comme une corporation de dégénérés trompe-la-mort, avides d'expériences morbides. Des incidents de cette ampleur sont rarissimes, mais c'est un risque qui existe dans une recherche de dépassement des limites humaines. En revanche, jamais nous ne considérons qu'une telle issue appartienne à la normalité.
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L'apnée constitue déjà un exercice d'abstinence.
Mais pour adapter mon organisme, j'organise un niveau supérieur de privation. Dans notre terminologie, cela s'appelle faire des « poumons vides ». J'ouvre grand la bouche pour chaparder le moindre fragment d'oxygène que j'emprisonne dans le thorax. Je suspends ma respiration, savoure ma satiété. Et dans un geste d'abandon, je m'affaisse. C'est un barrage qui cède sous la pression. Les côtes s'effondrent sur elles-mêmes. Le souffle vibre dans la trachée, fulmine entre les lèvres, se déverse sans retenue comme une bourrasque soudaine qui sonne comme une libération, un soulagement. Toute la philosophie de l'exercice est contenue dans l'attitude. Un équilibre s'installe lorsque l'air ne sort plus. Je n'inspire pas et je plonge. Alors que la surface est toute proche, je perçois déjà l'écrasement qui m'assaille habituellement à plus de 70 mètres. Je suis parti sans air et mes poumons sont essorés par les effets de la pression. Je me relâche pour ne pas subir. Je m'agrippe au câble. J'attends. Mes apnées s'allongent. Le corps passe en veille. Le vide dans les poumons creuse le vide dans les pensées. L'espace béant devient un réceptacle où s'enracine une conscience existentielle. Je suis pleinement présent au monde.
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