La Soif

Plus qu'une enquête policière, cette histoire est une métaphore de la lutte éternelle du bien contre le mal. D'un côté, notre champion, héros fragile, torturé et mélancolique et de l'autre, le sérial killer psychopathe, tueur de jeunes femmes qu'il traque sur un site de rencontre, qui est aussi, semble-t-il un vampire assoiffé de sang, aux machoires d'acier. Il a quelques alliés pour l'aider. Mais il ne faut pas se laisser tromper par les apparences : ainsi, le loser Bernstern, âme damnée de Bellmann, l'éternel rival policier et arriviste, a priori hostile, se révèle un précieux allié qui lui fournira la piste qui permettra d'avancer dans la quête, jusqu'au dénouement. Nesbo a l'art d'imaginer des fausses pistes où il attire le lecteur qui croit connaître le coupable ou la prochaine victime pour découvrir au chapitre suivant qu'il s'est trompé, qu'il n'a pas toutes les pièces, comme l'inspecteur Harry (non pas Clint Eastwood) mais notre héros, Harry Hole, alcoolique repenti auquel une vie ordinaire et simplement heureuse semble interdite, voué à pourchasser le crime.