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Critique de LoupAlunettes


Cette série SF ado de Yves Grevet est un classique à présent.

Si vous ne connaissiez pas encore l'aventure "Méto", il est encore temps de s'y mettre.

Cette adaptation BD vous permettra une petite courte échelle afin de vous mettre tranquillement en selle.



"64 garçons dans une grande maison coupée du monde. "

Attention, oubliez vos télés réalité, jeunes lecteurs, ça ne sera pas des vacances.

Chaque jeune résident est rebaptisé d'un nom romain, astreint à un planning quotidien rôdé avec des tâches récurrentes, c'est un autre monde maintenu par une discipline de fer.

Le naturel est chassé sans galop autorisé et les actes simples journaliers sont mesurés, deviennent des rituels tous calculés.

Et l'épanouissement dans tout cela?

Il y a bien du sport, il est vrai.

Des parties sportives organisées par équipes où là, au contraire, l'auteur Yves Grevet, son adaptateur Lylian, nous présentent une forme de sauvagerie maîtrisée.



La jeunesse est une vertu précieuse dans la "Maison", ceux qui font craquer le caisson qui leur sert de couche en grandissant le paie très cher.

Il ne faut pas trop en dire pour ne pas gâcher votre lecture.



Le nouveau venu, Crassus, est lentement introduit au déroulement de l'inquiétante mécanique par son tuteur Méto.

Méto suit le règlement en élève discipliné tout en glanant des informations. Sa connaissance du monde extérieur semble venir de livre et non empirique.

Il ne se rappelle pas sa prime jeunesse.

Yves Grevet sait exciter notre curiosité, Méto est aussi un "mouchard" pour les Césars, ceux qui font appliquer l'ordre.



L'univers proposé est étrange, froid, aseptisé, nous attendons évidement d'aller plus avant dans la lecture pour prendre un peu de hauteur.

Cela ressemble assez à une prison pour jeunes ados.

Mais est-ce aussi simple?

Le vrai calcul final de Méto face à une part de vérité découverte sera vite fait et sa décision sans appel.



La lecture des premières pages du roman d'origine donnait cet arrière-goût d'étrangeté, cette vision d'un puzzle aux 2/3 manquant, la BD est assez fidèle.

L'illustrateur Nesmo use de larges planches au plan incurvé, rappelant l'observation d'un oeilleton.

Qui peut bien se trouver au dessus du microscope de cette expérience effroyable et dans quel but?



Si les lecteurs accrochent, ils ne se priveront pas du roman, c'est certain.

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