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Critique de hervethro


150 pages sans histoire(s), juste la rencontre d'un journaliste vaguement culturel (on lui demande surtout des papiers sur les bonnes tables de Paris) et tout juste trentenaire et d'une fraiche jeune fille de vingt ans qui débarque comme un ouragan dans la vie de celui qui prenait les dangereuses voies du vieux garçon. « Elle aura Paris à ses pieds et le monde à ses trousses ».
La venue de cette ingénue bouscule un quotidien qui commence à sentir le renfermé. C'est tout.
Mais il y a autre chose.
D'abord un style. Jubilatoire pour ceux et celles qui ne supportent plus les phrases au kilomètres ou venant d'émerger péniblement d'un Proust ou d'un Balzac.
Ensuite, l'art de la description cinématographique. Toujours pas de phrases dépassant les cinq mots. Sujet, verbe, complément. Et encore…
La base, donc. Et ça passe. le personnage n'est il pas journaliste, après tout ?
On y revoit constamment « le mépris » de Godard, on part en Espagne, à Venise, au ski et surtout, on revisite Paris, « la ville qui compte le plus de belles femmes au kilomètre carré ».
Parfois, je suis un peu pinailleur. En effectuant des recoupages : lui, 30 ans, né sous la quatrième république, elle, « 20 ans juste passé de quelques minutes », n'ayant pas pu connaitre les barricades de Mai, j'en déduis que l'action se passe en 1988, à peu de choses près (le roman est publié en 1997, surement écrit deux ou trois ans plus tôt). Alors, comment se peut-il que le personnage écoute les Cranberries et qu'elle se déchaine aux sons du grunge. En 1988 !
Il y a aussi ce leitmotiv de Bébé (c'est le nom de l'héroïne) : « demain, j'arrête de fumer », qui aurait pu donner son titre au livre – en 1997, on commençait sérieusement à faire la chasser aux clopeurs.
Et puis cette fin, digne des plus belles pirouettes.

« Vous feriez bien de m'aimer. Cela sonnait comme un ultimatum ».
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